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The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej]

corps professoral.
Alejandro Wilson
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Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Ven 16 Déc - 19:01


The love you gave me, Nothing else can save me, S.O.S.


« — Moi je me ramène, c’est déjà pas mal ! » tentais-je avec humour alors qu’elle se demandait, à coup sûr, ce qu’elle devait apporter. « — Je ne veux pas que tu te prennes la tête. Et perso, j’avais bien l’intention de sortir mon plus beau jean pour l’occasion. » Puis ma complice fut surprise de savoir que la tradition des pulls moches s’était exportée jusqu’ici. « — Le mauvais goût s’exporte, c’est connu. Et puis, ça fait festif et convivial. Toutefois, je te rassure, je n’avais pas l’intention de t’inciter à en mettre un. » Sauf si elle le voulait bien sûr. Ses mains glissèrent alors sur mon torse et la voilà en train de m’affubler d’un compliment qui me fit doucement sourire. « — Pourtant, je me souviens qu’au début, tu n’étais pas franchement fan de mon style vestimentaire. »

Avec elle, j’avais comme l’impression d’être sur des montagnes russes constantes. Un coup, elle souriait et riait même en se risquant à faire preuve d’humour tout en me charriant de bonne grâce. Puis la seconde suivante, par le biais d’une seule réplique, ses appréhensions et son manque de confiance, émergeait aussitôt. Cela commençait à m’agacer, mais je prenais sur moi, pour ne rien laisser paraître. Après tout, elle n’avait certainement pas besoin d’être rabaissée d’une quelconque façon. J’espérais juste qu’elle reprenne un peu du poil de la bête et cesse de se rabaisser constamment.

Parés de nos confortables peignoirs pourvus des armoiries de l’hôtel, nous pouvions dès lors nous préparer à ingurgiter un petit-déjeuner de compétition. Le timing étant parfait, je n’avais plus qu’à me rendre jusqu’à la porte pour ouvrir et récupérer, sur le chariot, ma précédente demande.

« — Voilà pour vous ! » lançais-je avec entrain avant de pousser le chariot jusqu’à la table. « — J’ai expressément demandé un café corsé. » Je vis ses mains trembler au moment de saisir la tasse. Elle prétendait être en hypoglycémie, ce dont je doutais. Mais une fois n’est pas coutume, je préférais prendre sur moi.

« — J’ai demandé la totale comme tu disais crever la dalle. Wow, je viens de faire une rime. Si ça, ce n’est pas du talent, on se demande ce que c’est. » Il est vrai que sur le chariot, la multitude de choses proposées, ferait saliver n’importe qui. Et puisque moi aussi je crevais la dalle, je ne pus résister à l’envie de savourer le premier croissant qui se présentait à moi.

Le déjeuner vite expédié et après avoir vêtu une tenue plus consensuelle que le peignoir, nous pûmes prendre la direction de ma voiture, qui elle-même prit la direction du centre commercial le plus proche.

« — Pour ma mère, ça ne va pas être compliqué. Elle adore les bougies parfumées. Elle en met partout, tu verras. Attends, j’ai une idée ! On a qu’à lui prendre un diffuseur d’odeur. Tu sais les trucs zen avec des huiles essentielles. C’est tout à fait son genre. Le souci c’est qu’elle risque de griller quelque chose si tu lui prends ça. Du moins, elle va se douter que je t’ai aidé. Elle collectionne aussi les étoffes. Qu’est-ce que tu en penses ? Et pour le reste, tu n’as qu’à prendre des chocolats. C’est une valeur sûre, enfin je crois. Vous vous offrez quoi en Amérique ? Il y a des traditions ? Vends-moi du rêve ! »



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Kelly Martinez
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Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Sam 17 Déc - 2:57


The love you gave me, Nothing else can save me, S.O.S.

Alejandro, tout un numéro. Se ramener juste lui à un réveillon de Noël ? Je sentais que nous n'avions pas la même notion de Noël.

- Tu ne fais jamais de cadeau à ta mère à Noël ?

L'imaginer dans un pull moche de Noël était cependant une perspective qui m'amusait et j'étais curieuse de voir ça.

- Bien, si j'ai le droit de ne pas en mettre. Quant à ton style j'en suis pas plus fan maintenant, mais disons que que tu es suffisamment beau gosse pour éclipser une faute de goût, quelle qu'elle soit.

Le petit déjeuner fut enfin après que nous soyons sortis de la douche. J'avais une envie monstrueuse de boire du café. Je me saisis de la tasse que me tendait gentiment Alej, mes mains tremblaient. J'étais persuadée que je faisais de l'hypoglycémie, il le semblait que la dernière fois que j'avais mangé remontait à loin. J'en bus une bonne gorgée avant de grignoter quelques fruits. Puis, ayant convenu de faire un peu de shopping, nous voilà fin prêts dans la voiture de mon bel esog, en direction du centre commercial. Je n'y avais jamais mis les pieds depuis trois mois que j'étais ici.
Puis, Alejandro me par lande ce qui plaisait à sa mère. Les idées étaient bonnes. J'enregistrais ça dans un coin de ma tête.

- Tu as de bonnes idées. C'est chouette. Et des chocolats, pour tout le monde, parfait. Mais j'aurais besoin de savoir combien de personnes seront là. Je ne voudrais pas commettre d'impair si on oubliait quelqu'un.

Sa question suivante me laissa perplexe quelques secondes.

- Ce qu'on s'offre en Amérique ? Ben... À vela dire wil n'y a las de tradition, on offre quelque chose qu'on espère qui fera plaisir à la personne. D'ailleurs toi, tu aimerais quoi ?

Nous voilà garés dans le parking du centre commercial. Rapidement nous entrâmes. Il semblait que cela ressemblait assez à ceux que nous avions aux États Unis.

- Alors, on commence par quoi ? Les chocolats ? C'est quoi les bonnes enseignes que vosu avez ?

Alors que nous avancions, accompagnés par les musique de Noël qui innondaient les hauts-parleurs, j'observais les enseignes et les décorations. Certains marques étaient internationales, mais d'autres plus locales. Soudain, mon regard vu attiré par quelque chose. Une adolescente me dévisageait à l'entrée d'un magasin. Je lui répondis par un sourire avant de reporter mon attention sur Alejandro.

- Je crois que j'ai une idée pour toi...

Mais sans que je ne puisse rien ajouter, la petite demoiselle s'était postée devant nous, nous obligeant à nous arrêter..

"Vous êtes Kelly Martínez?" me demanda-t-elle dans un anglais que je sentais mal maîtrisé.

- Oui, lui répondis-je avec un sourire.

"Dites, je pourrais avoir un autographe s'il vous plaît ?"

- Oui, bien sûr, répondis-je en espagnol. Tu as un stylo ?

Je la vis sautiller sur place et sortir de son sac à dos un agenda et un stylo surmonté une petite licorne.

- Waow il est super cool. Comment tu t'appelles ?

Elle me donna son prénom et me tendit son agenda et son stylo. Je lui écrivis donc une petite dédicace avant de lui rendre ses affaires. Bon, entre elle et nos élèves de l'école, il était clair que la nouvelle de ma présence à Madrid allait très vite traverser l'Atlantique.

- Désolée, marmonnai-je en direction d'Alej.

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Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Sam 17 Déc - 19:08


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Le déjeuner vite expédié et notre faim comblés, nous avions donc prévu de rejoindre le centre commercial le plus proche pour nous livrer à une séance de shoping. Je n’étais pas féru de ce genre d’activité, mais pour Kelly j’étais prêt à faire quelques efforts. J’achevais de boucler ma ceinture, veillant au passage à ce que le son de la radio ne soit pas trop puissant. Et puis cela n’était guère pratique pour échanger. D’ailleurs, notre nouveau sujet de conversation fut tout trouvé, les cadeaux de Noël. La belle brune à mes côtés cherchait donc à s’enquérir des goûts de ma mère et de ce qui pourrait éventuellement lui faire plaisir.

« — Comme quoi cela m’arrive d’avoir de bonnes idées. » Cependant, le fait de ne pas avoir le nombre exact de convives semblait la perdurer ; elle qui voulait faire plaisir à tout le monde sans commettre d’impair. « — Voilà ce qu’on va faire. On va prendre une vingtaine de boîtes de chocolats. Mais si ça peut te rassurer, je te fais le décompte. Donc, j’ai deux tantes, Monica et Lucia. Monica est mariée avec Stefano. Ils ont eu deux filles Claudia et Inès. Claudia est mariée avec Cristobal et ils ont trois filles, Sara, Martha et Luna. Ce sont des adolescentes. La sœur de Claudia, Inès s’est mariée avec Hernan, ils ont deux adolescents, Pedro et Beatriz. Mon autre tante Lucia était mariée avec Alvaro. Mais ils ont divorcé. Cependant, ils ont eu un fils, Juan qui a épousé Rosa qui lui a donné trois enfants. Rose une charmante adolescente, Iris qui a fêté ses 10 ans et Felipe un petit trésor de dix-huit mois. Donc, si je ne dis pas de bêtise, nous serons une vingtaine. » J’espérais ne pas l’effrayer avec cette annonce, mais peut-être aurais-je dû jouer cartes sur table et lui annoncer la couleur de but en blanc.

« — Ça va ? Tu ne vas pas prendre tes jambes à ton cou ? » Si tel était le cas, je crois que je n’aurais pu me résoudre à lui en tenir rigueur. Il était évident que la période qu’elle vivait n’était pas propice au grand rassemblement familial. Mais force est de constater que je ne pouvais me résoudre à la laisser seule et encore moins me passer d’elle en cette période festive.

La voiture garée, nous pûmes dès lors nous en extraire afin de regagner l’imposant centre commercial. Pour une raison étrange, je ne savais pas comment me comporter avec Kelly. Et si je devais ou non paraître proche d’elle. Ce qui m’amenait à me questionner sur la nature de notre lien. J’optais finalement pour le « ni trop près ni trop loin » tout en observant les lieux, en quête d’inspiration, au rythme de quelques chansons de Noël bien connues.

« — Alors, je crois qu’il y a une boutique de chocolat à l’étage supérieur. Il me semble que c’est la Pastelería Uñó. De toute façon, c’est indiqué. Et au pire, il y a les enseignes traditionnelles que tu dois connaître, je pense. Il y a une boutique Monbana, il me semble. Si tel est le cas, ils font du chocolat en poudre spécial noël au pain d’épices. C’est une tuerie internationale. Tu peux me croire. »

Ainsi, nous avancions tranquillement pour que rien ne nous échappe et alors que j’observais le menu du Starbucks, ma belle Américaine semblait frappée par l’inspiration. « — Une idée pour moi ? Non, tu n’es pas obligé… » commençais-je alors qu’une jeune demoiselle venait de s’approcher, nous incitant presque aussitôt à nous arrêter. Elle s’exprimait dans un anglais sommaire et avec timidité. Je trouvais ça tellement mignon, plus encore lorsque Kelly lui répondit en espagnol. Je préférais me mettre à l’écart pour que la jeune femme puisse mieux profiter de son idole.

Elle était si prévenante, souriante et d’une gentillesse sans égards avec cette jeune fille qui la regardait avec une si grande admiration que cela en était touchant. L’autographe signé, la fan respectueuse s’éloigna sur son petit nuage alors que Kelly revenait vers moi en s’excusant.

« — Non, ne le sois pas. C’était trop mignon et elle était très polie en plus. Tu vois, on ne t’oublie pas. D’ailleurs qui le pourrait à part de gros imbéciles. » Je lui fis mon plus beau sourire avant de reprendre la conversation là où nous l’avions arrêté. « — Donc tu avais une idée pour moi c’est ça ? »



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Kelly Martinez
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Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Dim 18 Déc - 4:38


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Le trajet fut donc ponctué, jusqu'à notre arrivé au centre commercial, par cette discussion à propos du repas de famille d'Alejandro pour le réveillon de Noël. J'étais soufflée.

- Waow.. Une vingtaine ! Je crois que eu n'ai jamais assisté à un repas de famille aussi grand. Siaf pour un mariage peut-être.

J'écoutais donc ce fameux décompte. Deux tantes, des cousins et des petits cousins.

- Ok donc des adultes de tous âges, des ado et des enfants.

Je me demandais si des chocolats conviendraient pour ces derniers, alors qu'Alejandro vantait les mérites d'un chocolat chaud aromatisé pour Noël. Je réalisais alors qu'il était extrêmement différent de la première image que je m'étais faite de lui. Si gentil, si amusant et prévenant. Comment avais-je pu le prendre pour un goujat ? Cette époque me semblait si loin à présent.

- Non ça va, j'ai pas peur des foules, mais je ça devrait aller. C'est juste que je veux pas que ce soit pénible oiur ta mère de recevoir encore une personne de plus.

En passant devant les vitrines, l'une d'elle m'avait donné une idée pour Alej. Sans en dévoiler le contenu, je ne p'us m'empêcher de lui dire que j'avais peut-être prévu un petit quelque chose. Mais ce fut là que je dus m'arrêter pour répondre à une jeune fille, charmante au demeurant, qui me demandait un autographe. Je fis donc mon travail, lui parlant dans sa langue puisque j'en étais capable pour faciliter l'échange. Elle sembla ravie et me remercia plusieurs fois avant de partir. Je m'étais excusée auprès d'Alej car ceci avait interrompu notre conversation. Comme toujours, il fit preuve de compréhension. Un sourire se dessina sur mes lèvres.

- Merci. J'oserais presque dire que c'est trop chou. Et oui, je viens d'avoir une idée mais tu n'en sauras rien.

Nous prîmes donc L'escalator pour nous rendre à l'étage en quête de ballotins de chocolat. Un artisan attira mon attention. Les créations étaient belle et raffinées.

- C'est celui-ci dont tu parlais ?

La vitrine regorgeait de préparations diverses et variées pour les fêtes, allant des boîtes de toutes tailles aux petits personnages en chocolat.

- Est-ce que tu connais les goûts des uns et des autres en matière de chocolat ? Et pour les enfants, je prends ça ou autre chose ?

C'était tellement spécial que si je pouvais avoir un petit indice, cela ne serait pas de refus.

- D'ailleurs toi, quel chocolat préfères-tu ?


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Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Lun 19 Déc - 1:38


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Parler de ma famille, me permis de réaliser à quel point je n’avais fait que très peu d’efforts ces derniers temps. J’en étais presque à mon troisième Noël sans eux. Et si je consentais à donner de mes nouvelles aux tantes, le reste de la famille était plus ou moins tenu dans l’ignorance. D’ailleurs, je n’avais jamais rencontré le dernier petit cousin, je ne m’en sentais que plus con encore. Mais je préférais ne rien laisser paraître pour ne pas mettre ma belle Américaine mal à l’aise.

« — Ah imagine un peu un mariage ! Tu multiplies par deux si tu dois ajouter les cousins et cousines éloignés. Mais ça va, une vingtaine, ça se gère non ? » Une vingtaine que je pris un malin plaisir à développer, histoire qu’elle ait une vue d’ensemble sur toute la famille et qu’elle sache à quoi s’attendre. « — Des adolescents qui, peut-être, te connaissent. Sait-on jamais ? Là, je vais marquer des points », tentais-je avec humour. « — Mais les adolescents restent les plus durs à contenter. Pas sûr qu’une boite de chocolat suffise »

Nous nous remîmes à flirter légèrement. De toute évidence, Kelly était bien décidée à m’offrir un cadeau et semblait inspirée ; assez pour se targuer d’avoir une idée. Moi, à, l’inverse, je n’avais rien envisagé et je me retrouvais donc à devoir mobiliser mes quelques neurones. Par chance, une jeune femme vint nous interrompre, me laissant quelques secondes de sursis pour réfléchir et trouver l’inspiration. Cependant, je devais bien admettre qu’il était difficile de ne pas quitter ma belle du regard. Elle laissait paraître un tout autre visage avec cette jeune fille. J’en arrivais même à la trouver mignonne ; un mot que d’ordinaire je me refusais à prononcer. Mais là, force est de constater qu’elle était dans son élément et qu’elle aurait aisément pu faire fondre n’importe quelle banquise.

La fan partie, je pus redevenir le centre des préoccupations de la comédienne ; à ma grande joie, je le concède. « — Déjà sache que d’habitude, je n’emploie jamais le mot “mignon” encore moins lorsque je dois le féminiser. Et j’ai comme l’impression que c’était pareil pour toi avec le mot “chou.” Je me trompe ? On va finir comme deux guimauves au coin du feu. Cependant, il me semble que nous étions, au préalable, en train de parler du fait que tu avais une idée de cadeau pour ma petite personne. Sache pour ma part que je n’ai absolument aucune idée, mais que je vais tout faire pour en avoir une. »

Je continuais à garder une distance convenable jusque dans l’escalator où nous dûmes toutefois nous rapprocher un peu. « — Je te prête mon bras si tu veux. On aura l’air de deux larrons en foire comme ça. » Une expression débile pour qu’il n’y ait aucune ambiguïté. Bravo Alejandro, la grande classe ! Mais pas le temps de s’apitoyer, car nous voilà arrivés dans l’une des boutiques du fameux artisan chocolatier évoqué précédemment. « — Effectivement, on est au bon endroit. Regarde les sculptures. C’est dingue, on dirait de la haute couture. » J’en étais réduit à dégainer mon portable pour prendre quelques clichés tant j’étais impressionné par les créations chocolatées disposées de-ci de-là dans la boutique. Il y avait aussi tout un tas de boites de toutes les tailles pour toutes les envies.

« — Alors je ne vais pas me tromper en affirmant que les tantines adorent tout ce qui est chocolat fourré à l’alcool, le kirch en tête de gondole évidemment. Pour Stefano, le mari de ma tante Monica, on pourrait partir sur un truc basique. Il n’est pas casse pied et aime tout. Il faut juste un joli emballage. Après pour mes cousines Claudia et Inès, peut-être qu’il faudrait des trucs un peu plus raffinés, comme des choses exotiques. Tiens, regarde ! » Je lui désignais une boite aux couleurs et aux motifs vifs. « — De la framboise, de la passion, du caramel au beurre salé, du yuzu. Je ne savais même pas qu’on pouvait mélanger le chocolat avec ce genre de saveurs. Je pense que ça plaira à Inès et Claudia. Pour mon cousin Juan, il nous faut quelque chose de plus viril. Je pense qu’on pourrait lui offrir une bonne bouteille. Les tantes, le mari de l’une d’entre elles, les cousins et les cousines, c’est fait ! Il nous reste les gosses. Bon pour le petit Felipe, je pense qu’il ne serait pas judicieux d’envisager une boite de chocolat. Après, il y a sa sœur Iris qui a dix ans. Je crois qu’à cet âge, les kinders sont une valeur sûre. Qu’est-ce que tu en dis ? Enfin, je veux dire, les chocolats au lait pour n’offusquer personne. Il nous restera donc les six adolescents, qui eux ont plus l’habitude d’avoir des enveloppes de billets que des chocolats. Mais on va faire exception. Cependant, je t’avoue qu’en matière de chocolat, je suis en panne d’inspiration. Qu’est-ce que ça mange un ado ? Des conneries non ? Au pire, on a qu’à leur prendre des jeux de société, ça leur permettra de décoller leur nez des écrans. Qu’est-ce que tu en penses ? Et pour le petit Felipe, on opte pour la traditionnelle peluche. Moi j’aurai kiffé en tout cas et toi ? Tu ne voudrais pas me donner quelques indices ? Si tu veux, je peux affirmer sans me tromper qu’Alejandro adore le chocolat à la menthe. »





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Kelly Martinez
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Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Lun 19 Déc - 3:16


The love you gave me, Nothing else can save me, S.O.S.

Jamais je n'aurais cru me retrouver à faire du shopping avec Alejandro dans un centre commercial, en plus bondé de monde à cause des fêtes de fin d'année approchant. Mais il fallait croire que notre relation avait pris un autre tournant sans que je ne m'en rende compte. De collègue détesté, il était devenu un plan cul et rapidement plus que cela. Je lui faisais confiance et n'hésitait pas me confier à lui ce qui était plutôt étonnant venant de moi. Mais j'avais l'impression qu'il avait toujours la solution face à mes situations de détresse. Comment faisait-il ? Sa simple présence m'apaisait.
J'en appris un peu plus sur sa famille. Sa mère qui aurait la gentillesse de nous recevoir ainsi que tout ce petit monde, puis ses tantes et leurs enfants et petits-enfants. Jamais je ne m'étais retrouvée dans une telle réunion de famille. Et je ne voulais pas avoir l'air d'une ingrate. Alej eut la sympathie de me donner les prénoms de tout le monde avec les divers liens. J'allais devoir prendre des notes en rentrant à l'hôtel.

- Et ça va, tout le monde s'entend bien ?

Puis, il y eut cette petite aparté qui me rappela un peu mon quotidien à Los Angeles. Je signai un autographe à cette jeune demoiselle avant que le prof sexy de théâtre et moi ne puissions reprendre notre progression en direction du premier étage pour trouver le fameux chocolatier. La réflexion d'Alej sur l'emploi des mots mignon et chou me fit sourire.

- Tu racontes n'importe quoi. Quant à Noël, je t'interdis de chercher un cadeau pour moi. Tu m'offres déjà une soirée chez ta mère et j'espère bien apprendre quelques pas de flamenco. Te voir avec un pull moche de Noël suffira amplement, ne t'en fais pas.

La vitrine du chocolatier était un ravissement pour les yeux et avait de quoi faire saliver même les plus difficiles en matière de chocolats. Puis alors que nous entrions, il se libra a une description de ce qui plairait à sa famille. J' étais impressionnée par le niveau de détail, il connaissait bien ses proches.

- Parfait, on va faire ça.

Au même moment, un commis approcha. Je lui rendis ses salutations et lui demandai de nous ramener les ballotins en précisant les noms des personnes et suivant les indications d'Alej. Je remarquai aussi une petite boîte plutôt destinée aux enfants.

- Et si je prenais ça pour la petite fille. Iris c'est ça ?

La boîte était vraiment mignonne, avec des décorations de Noël et il y avait même un jouet à l'intérieur. Je fis un signe de tête au commis qui l'ajouta à la pile qui commençait à former une pyramide devant l'une des caisses du magasin.
Mon regard éberlué se tour à vers le beau madrilène.

- Les chocolats à la menthe ? OK... On ajoute une boîte de chocolats à la menthe, vous avez ça, n'est-ce pas ?

Le jeune vendeur hucha la tête et allá m'en rapporter une.

- Je dis pas que cesr bizarre comme goût hein, mais.. Soit. Kelly aime bien les chocolats noirs à la noisette, ou praliné si tu préfères. Mais âtre Rion il ne faut pas qu'il y ait de lait dedans. Voilà tu sais tout.

Mon regard se posa vers la vitrine et je m'apercus qu'à l'extérieur du magasin, un petit attroupement s'était formé. Les gens ne regardaient pas que les chocolats mais plutôt l'intérieur du magasin.

- On devrait peut-être se dépêcher si on veut pouvoir sortir de là avant la nuit.

Je le dirigeai vers la caisse pour aller payer. Je me retrouvai avec deux sacs de l'enseigne du chocolatier, bien garnis. Le commis avait bien noté les prénoms sur chaque boîte et nous avait même donné quelques chocolats à déguster en plus. Je le remerciai chaleureusement avant d ème tourner vers Alej.

- On cherche un magasin de jeux pour les ado et la peluche de petit?


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Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Lun 19 Déc - 19:05


The love you gave me, Nothing else can save me, S.O.S.


Jamais au grand jamais, je ne me serais imaginé à arpenter les allées du centre commercial avec une actrice connue à l’internationale qui plus est. Mais bien plus encore, jamais je n’aurais pu imaginer « notre relation » évoluer de la sorte en quelques mois à peine. Bien sûr, Kelly était toujours pourvue de son petit caractère, mais elle semblait plus tolérante à mon égard ; assez pour que j’aie l’impression d’être soudainement bien plus qu’un plan cul régulier, ce qui n’était pas pour me déplaire. Ça et le fait qu’elle a finalement accepté de passer Noël en compagnie de ma famille. Ainsi, elle s’était lancée sans filet dans cette périlleuse mission qu’est la quête d’un cadeau pour tout à chacun. Et pour lui faciliter la vie ; car j’appréciais la démarche, je glanais quelques indications de-ci de-là sur les membres de la famille, afin que le hasard ne soit pas sa seule option.

« — Si tout le monde s’entend ? Comme dans toutes les familles, il y a des hauts et des bas. Ne t’en fais pas, personne ne va s’étriper à table. » D’ailleurs, puisqu’il était question de « table », il fallait que je précise à ma mère que Kelly était végan. En priant un Dieu quelconque pour que quelqu’un d’autre le soit aussi, histoire de ne pas mettre mon invitée mal à l’aise.

Puis vint ce petit moment où une jeune fan reconnut la star. Assister à ça me faisait plaisir. J’avais même hésité à proposer de prendre un selfie. Mais c’était leur moment à elles, et finalement je préférais ne pas interférer pour laisser Kelly profiter avant d’être à nouveau au centre de son attention.

« — Je raconte n’importe quoi, vraiment ? En attendant, tu souris. Par contre, on va devoir débattre sur le sujet des cadeaux. Non parce que si toi tu as le droit de m’offrir un cadeau, cela implique que moi aussi j’ai le droit de t’en offrir un. Le cas échéant, je t’interdis de me chercher un cadeau. Et pour ta gouverne, je ne crierai pas victoire trop vite quant au fait de ne pas porter de pull moche. » Bien sûr, nous continuons à nous chercher, mais les provocations n’étaient plus blessantes et nous faisaient rire plus qu’autre chose.

Nous voilà face à la vitrine du chocolatier. J’étais presque comme un gamin face à tant de beauté, si bien que je ne résistais que très mal à l’envie de prendre quelques photos pour immortaliser cette magie sucrée. Mais nous n’étions pas là pour jouer les touristes, nous avions une mission à remplir et j’étais bien décidé à faire en sorte que Kelly marque le plus de points possible avec ma famille. Pourquoi ? Je l’ignore, mais j’en éprouvais l’envie et presque le besoin.

« — Ah, tu vois que j’ai de bonnes idées parfois. » Faux modeste évidemment. Et voilà qu’un vendeur s’approcha de nous, le sourire aux lèvres. Le bougre avait certainement flairé la bonne affaire avec nous deux. Kelly prit donc les devants et sembla attirée par une petite boîte pourvue de magnifiques décorations.

« — Elle est vraiment très belle, c’est une bonne idée. Je suis sûr que la petite Iris appréciera grandement ce cadeau. En tout cas, moi si j’étais une petite fille de dix ans, je trouverai ça chouette. » Le vendeur étouffa un rire léger. « — Vous aussi si vous étiez une petite fille de dix ans, vous apprécieriez ce cadeau ? » Évidement, qu’il répondit par l’affirmative, c’était dans son intérêt. Mais je trouvais cela drôle de poser la question, alors je ne m’étais pas gêné de le faire.

La pile s’agrandissait à mesure que nous flânions dans les allées de la boutique. Chacun allait donc avoir sa petite surprise et nous, une flopée de boîtes à transporter, plus quelques extras à en juger par mon aveu. « — Ouais des chocolats à la menthe. Tu as l’air dubitative. Mais je t’assure que c’est délicieux. » Et de toute évidence, le magasin en avait en rayon, ce qui nous valut une boîte supplémentaire. « — Mon brave, avez-vous des chocolats noirs à la noisette ou pralinés, sans lait ? » Mon regard croisa celui de Kelly. « — Bah quoi ? Si c’est ce qu’aime Kelly Martinez, autant en profiter. Mettez ça de côté pour moi s’il vous plaît. C’est pour offrir. »

L’homme s’éloigna tout sourire, nous laissant à nouveau seuls dans l’une des allées centrales. Kelly, quant à elle, observait furtivement l’extérieur où un petit attroupement commençait à se former. « — Tu crois qu’ils sont là pour moi ? » Je ne voulais pas qu’elle se sente oppressée, alors une fois n’est pas coutume, je laissais mon humour s’exprimer, alors que nous nous dirigions vers la caisse pour régler nos achats. Le vendeur mit de côté la boîte de chocolat noir aux noisettes que je réglais aussitôt tandis que Kelly s’occupait du reste.

« — Je vais te prendre un sac ! Il faut bien que je serve à quelque chose. » J’en profitais dès lors pour glisser mon achat dans l’un des sacs qu’elle venait de me confier.

« — Je crois qu’il y a un magasin pour enfant avec des jouets en bois et sûrement des peluches. Mais ça ne risque pas de faire jaser si des gens te voient dans ce type de magasin avec un beau madrilène qui plus est ? »



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Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Lun 19 Déc - 21:01


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Alejandro semblait être doté de magie, car passer du temps avec lui le faisait oublier mes tourments. C'était comme si sa présence me laissait accepter la magie de Noël.
Nous voilà a la boutique de l'artisan chocolatier dont il m'avait parlé. Le moins que l'on puisse dire, c'était que notre passage aurait fait leur chiffre, au vu de la vingtaine de boîtes de chocolats avec lesquelles nous repartirions sous peu. L'échange avec le jeune vendeur fut amusant. Alej laissa échapper mon nom et le visage de notre commis se figea. Je me tournai vers mon camarade en lui faisant de gros yeux. Il sembla donc que nous aurions chacun des chocolats.

- Bon ben voilà, tu m'offres des chocolats et moi aussi, on est quittes. Je veux rien d'autre.

Je m'approchai de son oreille pour venir murmurer.

- Ou peut être toi avec juste un ruban autour du cou.

C'était avant de m'apercevoir que nous étions épiés au travers de la vitrine exposant les sculptures de chocolat qui nous tournaient le dos. L'humour d'Alejandro me fit sourire.

- C'est même sûr. Mais c'est parce qu'ils n'ont pas encore vu ton pull moche de Noël.

Je m'empressaibde de rejoindre la caisse pour m'acquitter des cadeaux de la famille d'Alej. Il manquait encore les ado et le plus jeune. Je laissai un sac à mon galant collègue qui se proposait d'en porter un, et lui demandait où se trouvait la boutique avant qu'il ne soulève un point auquel je n'avais pas pensé.

- Ah oui... J'y avais pas pensé. Bon tu sais quoi ? On fait des équipes de un, je te laisse choisir pour eux, je te donne ma carte. Et on se retrouve au Starbucks. Ça te va ?

Je m'exécutai en lui laissant ma Mastercard.

- A tout à l'heure.

Je m'aperçus que j'allais presque me pencher vers lui pour l'embrasser. Je m'étais ravisée suffisamment tôt pour espérer qu'il ne s'était aperçu de rien.
J'étais repartie dans l'allée, arpentant les vitrines des magasins. Je me trouvai suffisamment loin pour mettre au point mon petit plan. Hors de question cependant d'entrer dans le magasin, je procédai donc à une commande en ligne avant de finalement me rendre au Starbucks. Je commandai une boisson de Noël avec du lait végétal et une autre pour Alejandro aromatisée à la pomme caramélisée, puisqu'il m'avait dit que la pomme était l'un de ses fruits préférés. J'attendais sagement avant de recevoir plusieurs notifications. Visiblement, l'information avait été transmise que j'étais en Espagne. Plusieurs de mes amis m'avaient écrit sur messenger ou Instagram pour me demander ce qui se tournait à Madrid. S'ils savaient...



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Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Mar 20 Déc - 0:08


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Je ne saurais dire si c’était le surplus de décorations ou les quelques chansons de Noël qui résonnaient dans les haut-parleurs, mais je me sentais d’humeur festive aujourd’hui. Et de ce fait, j’étais à peu près certain que rien ne pourrait mettre à mal ma bonne humeur, encore moins l’achat presque compulsif de tout un tas de chocolats pour satisfaire les gouts de tout a chacun. D’ailleurs, je me surprenais moi-même d’être encore capable de me souvenir des préférences de chacun, malgré mes trois Noëls d’absence. Je n’en étais pas très fier, moi qui avais un tant soit peu de respect pour cette partie de la famille. J’allais donc devoir me rattraper et sortir le grand jeu. Mais pour l’heure, je préférais rester focaliser sur ma charmante coéquipière.

« — Pas de cadeau. Tu viens de dire que nous étions quittes. Et si l’on prend le temps de la réflexion, ces deux achats sont des cadeaux. Donc ça annule tous les autres cadeaux. CQFD. » Je n’étais pas sûr que ma démonstration soit convaincante, mais faute de mieux. « — Ecoute, il est impératif que tu ne te sentes pas obligé de m’acheter un cadeau. Et puis j’ai tout ce qu’il faut, la beauté, la richesse, l’intelligence. Alors que demander de plus ? » Elle s’approcha de moi, ne se souciant visiblement pas du fait que nous étions observés et me murmura des paroles qui ne tombèrent pas dans l’oreille d’un sourd.

« — Effectivement ça peut se faire. Es-tu regardante sur la couleur du ruban ? » C’est là qu’à mon tour, je pris connaissance de l’ampleur de la chose et du fait que nous étions épiés comme des bêtes sauvages. D’ailleurs, les portables étaient de sortie, ce qui m’incita à faire de l’humour pour dédramatiser la situation et ne pas me sentir trop oppressé face à une telle situation.

« — Je savais que j’aurais dû l’enfiler. Ma costumière va passer un sale quart d’heure, tu peux me croire. »

Puis nous dûmes régler nos achats avant de prévoir la suite des évènements, à savoir trouver des cadeaux aux adolescents et au petit Felipe. L’idée d’une peluche était la meilleure des alternatives. De plus, la galerie commerciale dénombrait quelques magasins adaptés à la petite enfance. Cependant, avec la présence de ces quelques fans, je ne pouvais m’empêcher de me dire que de nous voir ensemble dans ce type de commerce, pourrait susciter quelques rumeurs dont Kelly n’avait certainement pas besoin.

« — Des équipes de un ? C’est la première fois qu’on me la sort celle-là. » Elle me tendit aussitôt sa carte bancaire, ce qui me mit terriblement mal à l’aise. « — Non, je ne peux pas… » M’avait-elle laissé le choix ? Question rhétorique évidemment. Mais quelque chose d’étrange se produisit peu après qu’elle m’eut déposé sa Mastercard dans la main. Elle s’était penchée vers moi. C’était subtil, mais je crois qu’elle s’apprêtait à m’embrasser avant de finalement se raviser. Puis en moins d’une seconde, je me retrouvais planté là, alors qu’elle s’éloignait pour rejoindre l’enseigne Starbucks la plus proche.

« — Euh… ok » soufflais-je en me massant la nuque avant de m’éloigner à mon tour pour regagner le magasin de jouets pour enfants. Évidemment, je n’avais pas l’intention de me servir de sa carte pour régler les achats. Mais rien ne m’empêchait de lui laisser croire le contraire et encore moins de faire entendre que c’était elle qui avait choisi le magnifique ourson blanc que je m’apprêtais à acheter. « — Vous faites les emballages ? » Ce qui me valut un grand sourire avant de voir ce petit ourson recouvert de papier cadeau.

Il me restait encore une bande d’adolescents à combler. Et si pour le bébé et les adultes, c’était simple, me voilà confronté à un manque d’inspiration criant qui m’incita à me poser l’espace d’un instant. « — Joker ! » Tant pis, je dégainais mon cellulaire et décidais foutu pour foutu, d’envoyer un message à ma mère pour qu’elle m’aiguille et presque aussitôt, son nom apparu sur l’écran.

« — Quand on dit que les voies du seigneur sont impénétrables, les tiennes le sont tout autant. Oui, maman, Kelly a accepté l’invitation. Wow, je n’aurais pas imaginé que ça te ferait autant plaisir. Non attends, je n’ai pas trop le temps. Je voulais juste avoir ton aide pour les adolescents. Oui, tout le monde a son petit cadeau, mais je galère avec les ados. Vas-y, je t’écoute ! Donc Pedro aime les jeux vidéos. Et sa sœur ? Aimer lire c’est plutôt vaste maman. Les mangas ? Ça ne devrait pas être trop compliqué à trouver. Et les trois sœurs, ainsi que Rose ? Maman, je suis supposé comprendre quoi par des trucs d’ados ? » Mon regard fut aussitôt happé par le néon d’une enseigne qui proposait tout un tas de choses diverses et variées. « — Ecoute, je te tiens au courant. Je suis sur une piste. Ah oui et dis-moi, tu as toujours les coordonnés de Thérésa ? Tu peux me les envoyer ? Eh bien disons qu’il se pourrait que je sollicite son aide pour un cadeau. Je te rappelle. À plus tard. »

En moins d’une trentaine de minutes, j’étais parvenu à trouver plusieurs mangas pour Beatriz, une figurine de jeux vidéo pour Pedro, un polaroid pour que Rose puisse s’amuser avec et y voir le potentiel de fun bien au-delà de l’aspect vintage. J’étais aussi parvenu à trouver un petit néon en demi-lune à fixer au mur pour Luna, une palette de maquillage pour Sara et un plaid sirène pour Martha. C’est donc chargé comme une mule que je retrouvais ma belle au Starbucks du coin.

« — Désolé, j’ai trainé un peu. Mais je crois qu’on tient le bon bout. Tout le monde aura son petit cadeau. » Je lui rendis aussi sa carte de crédit avant de constater qu’elle m’avait commandé une boisson. « — Ça sent horriblement bon. » Je m’empressais donc de gouter avant de me rendre compte qu’il s’agissait là de quelque chose dont je raffolais. « — De la pomme caramélisée ! Tu m’impressionnes, Kelly Martinez. Je ne t’ai pas trop manqué du coup ?  Parce que toi si, plus encore lorsque je devais me mettre dans la peau de quatre adolescentes. Ce n’était pas facile, mais je crois avoir trouvé des trucs pas trop pourris. » Et me voilà à sortir un par un, les cadeaux que nous allions devoir emballer puisque le magasin ne proposait pas cette option de toute évidence. « — On va devoir acheter du papier cadeau pour les emballer. Encore une activité fun à découvrir ensemble. » Mais je voyais bien qu’elle était un tantinet ailleurs et que son cellulaire avait cette fâcheuse tendance à vibrer un peu trop à mon gout. « — C’est moi où tu as enclenché l’option vibro en mon absence ? »


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Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Mar 20 Déc - 2:09


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Qui aurait cru que je me retrouverais à faire des achats de Noël avec un homme que deux mois auparavant j’exécrais ? À présent, c’était comme si je ne pouvais plus me passer de lui. Je refusais de me l’avouer et encore moins le lui dire, mais peut-être le démontrais-je en sollicitant sans arrêt sa présence ? Je n’en savais rien, à vrai dire je n’y réfléchissais pas.

Les chocolats des adultes et de la petite Iris achetés, voilà que la mission la plus délicate, à savoir les cadeaux des ado et du petit dernier, se présentait. Arrivés non loin de la boutique conseillée par Alejandro, ce dernier souleva le problème des rumeurs qui pouvaient fuser si on me voyait avec un homme dans un magasin avec des rayons pour bébés. Il avait raison et j’avais déjà beaucoup trop de choses à cacher. Aussi, Alej fut-il mandaté pour s’acquitter des cadeaux des jeunes. Il avait voulu rétorquer lorsque je lui avais laissé ma carte de crédit.

- Je vais pas te faire payer des cadeaux que je vais offrir, Alej, ce serait stupide. Allez, à plus.

Je ne lui laissai pas le temps de répliquer et je repartis en quête d’une bonne boisson du Starbucks. Mon temps seule fut rapidement monopolisé par une tonne de notifications et des tag de moi dans ce centre commercial. Dépitée, je pris une gorgée de ma boisson, répondant à mes quelques proches curieux que je bossais sur un projet sur lequel je n’avais rien le droit de révéler. Je n’aimais pas mentir, mais la vérité actuelle ne me convenait pas assez pour être dévoilée.
Finalement, Alejandro arriva, chargé de nouveaux sacs en plus de celui pleins de la moitié des boîtes de chocolats.

- Waow, quelle efficacité. Je crois que je vais t’engager comme nouvel assistant. Tu t’occuperas de mon shopping, ça te dit ?

Je récupérai ma carte et lui tendit sa boisson. L’odeur sembla lui plaire, ce qui me fit sourire.

- Tu as bien mérité un petit remontant après tout ça. Tu m’as tellement aidé, j’étais obligée de chercher un truc à la pomme.

- T’es sérieux, on doit faire les emballages cadeau ? Oh mon dieu, tu veux pas voir ça, je suis une nullité finie en emballage cadeau… On peut peut-être trouver de jolies petites boîtes ou sacs ?

Mon téléphone continuait à vibrer et sa remarque me permit à mon tour de faire usage d’humour pour répondre à sa question.

- Ben voilà, tu me manquais tellement que j’ai dû enclencher le mode vibro, et là tu vois je m’apprêtais à l’utiliser. Mais heureusement, te voilà.

Je ponctuai ma remarque d'un clin d'oeil avant de reprendre une gorgée de ma boisson de Noël.

- Hum, c'est trop bon ce truc, tu veux goûter ?

Je lui tendis mon gobelet avant de reprendre.

- Et finalement, tu vas lui prendre le truc aux huiles essentielles à ta mère. Ça me donne une idée pour la mienne. Je vais lui commander. Bon... On cherche les emballages et on rentre ?

Je me levai quand un couple vint en face de moi, visiblement très au fait de mon identité, pour me demander une photo. J'acceptai, espérant ne pas passer la fin d'après-midi dans ce Starbucks à faire ça. Heureusement, ce ne fut pas le cas. J'attendis qu'Alejandro se lève et nous pûmes mettre les voiles.

- Désolée... Encore. Alors, on trouve où les emballages cadeaux ?

L'après-midi passa relativement vite, et nous voilà de retour à l'hôtel. J'avais vraiment passé un bon moment à être en compagnie d'Alejandro.

- Merci pour la séance shopping, c'était vraiment chouette.

Je me laissai tomber dans le canapé, j'étais KO.


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Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Mar 20 Déc - 15:18


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Je dois reconnaître que ces trente minutes de recherches furent rapides. Mais quelque chose (ou plutôt quelqu’un) m’avait cependant manqué durant ce laps de temps. Et me voilà de nouveau confronté à la problématique de notre lien avec Kelly. Qu’étions-nous supposés être l’un pour l’autre ? Des collègues ? Non, sauf s’ils couchent ensemble par intermittence. Un plan cul ? Non, sauf si ce dernier est régulier. Et quand bien même, les plans cul n’ont pas vocation à avoir des sentiments. Des amis ? Plutôt des sex-friends. Alors c’est ce que nous étions supposés être ? Et si d’infortune, elle finissait par trouver quelqu’un, j’en serais malade ; ce qu’un ami n’est pas supposé être lorsque son autre amie trouve l’amour. Mais nous n’étions certainement pas un couple, parce que Kelly avait eu le cœur brisé et que de toute évidence, elle ne croyait plus en l’amour contrairement à moi. Car oui, même si Cupidon ne m’avait point épargné, je me surprenais à croire encore en cette chose qui fait le bonheur de certain et le malheur d’autre.

Tout ça pour dire que la présence de Kelly m’avait un peu manqué durant ce laps de temps. C’est donc avec un plaisir non dissimulé que je la retrouvais à notre point de rendez-vous. « — Moi ton assistant ? Non même pas en rêve surtout si c’est pour faire ton shopping. À moins bien sûr que je puisse négocier mon salaire et les avantages qui vont avec. » Je pris grand soin de disposer les sacs sur la banquette à mes côtés, avant de reporter toute mon attention sur celle que j’étais incapable de définir à mes yeux et « sentimentalement » parlant.

L’odeur de la boisson qu’elle m’avait commandée éveilla mon sens olfactif et ma joie lorsque je pus y tremper mes lèvres pour ensuite m’en délecter. « — Si à chaque fois que je peux t’aider j’ai le droit à un truc aussi bon, je signe tout de suite. » Je ne résistais pas à délester mon gobelet de plusieurs gorgées avant de faire savoir à ma bienfaitrice que nous allions devoir emballer nous-mêmes les cadeaux. « — Je te rassure, je ne suis pas ceinture noire d’emballage, sauf si l’on parle du champ lexical buccal. Après je suis sûr qu’il existe tout un tas de tutoriels sur YouTube. Ça ne devrait pas être trop compliqué. Cependant, je dois admettre que l’option “jolies petites boîtes” ou sacs est une bonne alternative. » Son téléphone, qui vibrait depuis le début, ne semblait guère lui laisser de répit. Mais je ne pouvais m’en offusquer alors comme toujours, j’optais pour la case humour à laquelle elle répondit en retour, ce qui me fit sourire.

« — J’arrive toujours au bon moment, c’est connu. Mais au moins, je sais que je t’ai un peu manqué d’une certaine façon. » Je soutenais son regard alors qu’elle cherchait ; je crois, une sortie de secours par le biais de sa boisson. « — Bah écoute pourquoi pas. Tu veux goûter la mienne en retour ? » Nous voilà réduits à goûter la boisson de l’autre. Je devais bien admettre que la sienne était aussi surprenante que délicieuse, à son image évidemment.

« — Pour ma mère ? Oui, je pense que ma première idée n’était pas trop pourrie. D’ailleurs, on a qu’à ajouter ça à notre liste en plus des emballages pour les cadeaux. On peut donc décoller si tu veux. » Ce que je m’apprêtais à faire en récupérant les sacs disposés sur la banquette. Mais de toute évidence, Kelly avait encore quelques fans dans le coin à en juger par la présence d’un couple qui lui demandait une photo. À nouveau, je me fis discret pour ne pas les importuner. Puis lorsqu’enfin les fans furent récompensés, nous pûmes quitter le Starbucks.

« — Ma belle, tu ne vas pas t’excuser à chaque fois. Je t’assure que ça ne me dérange pas. Aller on va chercher les huiles essentielles et les emballages cadeaux. » Ce que nous pûmes trouver assez rapidement, car les deux enseignes concernés étaient tout proches. L’après-midi passa finalement assez vite et en bonne compagnie. Et nous voilà de nouveau sur la route pour retrouver l’hôtel de Kelly et sa chambre.

« — Je ne suis pas féru de shopping, mais il faut bien reconnaître qu’avec toi, c’était sympathique. » À mon tour, je la rejoignis pour me laisser tomber sur le canapé. « — Ça t’a fait quoi de croiser des fans ? »


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Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Mar 20 Déc - 17:29


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Il m'avait rejointe après s'être acquitté de sa mission pour moi, et encore une fois, la légèreté était de mise. Je me sentais bien en sa compagnie. Il avait refusé d'être mon assistant et je fis une mine faussement offusquée.

- Pourtant tu aurais de sacrés avantages en nature... Je dis ça je dis rien...

Et puis la boisson sembla achever de le convaincre, ce qui me fit sourire.

- Bon, si je te paie en boissons de Noël du Starbucks, on a un deal?

Ça faisait du bien de plaisanter, de relaxer, de prendre un café.

- Je confirme pour l'emballage buccal, tu maîtrises. Comme quoi, on ne peut pas être parfait partout.

Je lui proposai de goûter ma boisson mais refusai la sienne, il y avait de la crème fouettée dessus et je n'en consommais pas. Cette année encore, l'enseigne Starbucks Coffee s'était surpassée. Je me demandais s'ils servaient les mêmes à Los Angeles.

Nous avions convenu de continuer en allant récupérer ce qu'Alej avait prévu pour sa mère, et de quoi emballer els cadeaux. Finalement, ce fut des boîtes cadeau avec un emplacement pour mettre les prénoms, donc pour les ado.
Puis, nous voilà de retour à l'hôtel, affalés tous les deux dans le canapé du salon de la suite.

- J'ai jamais compris pourquoi les hommes n'aimaient pas le shopping pour la plupart. Moi j'adore ça.

Sa question concernant les petites interruptions avec les fans m'étonna un peu.

- Comment ça ce que ça me fait ? Tu sais j'ai l'habitude. Au début c'était stressant, à mes débuts. Mais je m'y suis faite. Tant que ce n'est pas dangereuse ça va. Je me suis excusée parce que je sais que c'est pénible pour certaines personnes. Mes parents, par exemple, ça les agace. D'autres trouvent ça drôle, j'ai des amis qui jouent à prendre des paris sur le nombre de fois que je serais arrêtée par quelqu'un pendant une sortie. Toi je je sais pas ce que ça te fait mais je veux pas que ça t'ennuie...

La dernière chose au monde que je voulais, c'était qu'Alejandro associe ma présence à quelque chose de désagréable. Pourquoi donc était-ce si important pour moi ? Aucune idée... J'essayais de ne pas trop me poser de questions.

-Bon, on met les cadeaux dans les boîtes et on écrit les prénoms ?

Je me levai pour récupérer une boîte et un des jeux.

- Il est pour qui celui-là ?

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Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Mar 20 Déc - 18:21


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« — Des avantages en nature ? Ça devient intéressant, surtout si j’ai la primeur. » Mon pied frôla légèrement le sien avant que chacun ne retourne à sa boisson. J’étais bien, peut-être un peu trop, mais je préférai ne pas penser à tout ce qui pourrait mettre à mal cette douce parenthèse. « — Donc les avantages en nature, ainsi que des boissons de noël de Starbucks ? Ça me parait une bonne affaire ; assez pour que je considère la chose. » Nos regards ne trompaient personne, nous flirtions à nouveau, ce qui n’était pas pour me déplaire. Cependant, nous avions une mission à mener et bien que la perspective de titiller Kelly était au moins aussi délicieuse que ma boisson (et la sienne) il était impératif que nous parvenions à boucler notre folle équipée.

Le papier cadeau fut donc délaissé, au profit de magnifiques boites en carton avec une encoche sur le dos pour y inscrire le nom des heureux bénéficiaires. Je pus également trouver un diffuseur d’odeur et toute une flopée de flacons contenant diverses huiles essentielles. Nous parvînmes ensuite à regagner l’hôtel sans encombre. Affalé sur le canapé, aux côtés de Kelly, j’observais les moulures au plafond. J’étais vidé par cette sortie, mais satisfait d’être parvenu à trouver un cadeau pour tout le monde, même pour ma nouvelle actrice préférée qui continuait de végéter à mes côtés.

« — C’est marrant parce que moi je n’ai jamais compris pourquoi les femmes aimaient le shopping pour la plupart. » Puis je me permis une question un peu plus sérieuse sur son ressenti quant au fait d’être tombée sur des fans.

« — Je crois que j’ai mal formulé ma question. Ce que je voulais dire, c’est qu’est-ce que ça te fait de voir des fans à Madrid ? J’imagine que ça a dû te faire du bien non ? Pour ce qui est de moi, j’ai l’habitude, tu sais. Normalement, j’ai un garde du corps, mais je me suis dit que ça n’était pas nécessaire. » Mon regard quitta les moulures pour se poser sur elle. « — Sache que ça ne m’ennuie pas. Ça fait partie de toi, alors il faut l’accepter. Et puis, si les gens sont respectueux, c’est cool. Cependant, tu as raison, on devrait s’y mettre. Ça va nous soulager. » Aussitôt, je me redressais, pour saisir le sac contenant les cadeaux pour nos adolescents. « — Je vais faire appel à ma super mémoire. » Je sortis un à un les cadeaux, en prenant le temps de les observer avant de me lancer.

« — Tu es prête ? L’ours en peluche c’est pour Felipe. Ensuite, la funko pop c’est pour l’ami Pedro et les mangas sont pour Beatriz, sa sœur. » Je lui laissais le temps d’enregistrer l’information avant de continuer. « — L’appareil photo polaroid c’est pour Rose, la sœur de Felipe et Iris a qui tu as pris une belle boite de chocolats d’ailleurs. Le néon en demi-lune c’est fastoche, c’est pour Luna. La palette de maquillage végan de chez Sephora, et oui je ne déconne pas moi, c’est pour Sara. Et enfin, le plaid sirène est pour Martha. Je me suis rappelé que la petite sirène était son Disney préféré. » Dès lors, je pouvais souffler tout en commençant à écrire des prénoms sur les étiquettes prévues à cet effet.

« — Pour le reste, nous sommes tranquilles puisque c’est emballé et notifié. Cependant, je viens de penser à un truc qui me perturbe un peu. En fait, j’ai un carton de décorations qui attend d’être déballé. Autant que le sapin artificiel d’1m75 qu’il faut que je monte pour le déposer subtilement dans mon salon. Tu pourrais m’aider. Je suis sûr que question déco tu gères mieux la crise que moi. Et c’est Noël, on ne peut déroger à ça. Puis comme ça, tu prends quelques fringues, que tu choisis cette fois et tu viens passer un ou deux ou plusieurs jours chez moi. Qu’est-ce que tu en dis ? Serais-tu consentante pour que je te kidnappe à nouveau ? »




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Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Mar 20 Déc - 19:39


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Je trouvais très plaisant de flirter avec Alejandro... Surtout si c'était pour pouvoir profiter de son corps sublime après. J'en oubliais un peu trop parfois qu'il m'avait avoué avoir des sentiments à mon égard, et moi qui ne voulais plus de ça, ce que je voulais encore moins c'était le blesser. Je ne savais pas, ni ne voulais savoir en fait, ce qu'il était exactement pour moi. Je tenais à lui, c'était un fait, mais je ne voulais pas donner un nom à cette relation, cela me faisait peur et je n'avais pas besoin de stress supplémentaire en ce moment.

Nous voilà de retour à l'hôtel avec la montagne de paquets pour la famille d'Alej du côté maternel. Nous avions encore un peu de pain sur la planche.

- Pourquoi on aime le shopping ? Les raisons sont innombrables, à commencer par une bonne boisson réconfortante au Starbucks, puis se tenir informé de ce qui se fait, renouveler sa garde-robe, faire des cadeaux à ceux qu'on aime, ou à soi-même... Je continue ?

Sa question sur notre rencontre avec quelques fans, ou simplement des personnes voulant un souvenir de notre "rencontre" m'avait un peu prise au dépourvu.

- Tu sais, j'ai eu la chance de jouer dans tout un panel d'œuvre cinématographiques qui ont marché pour ainsi dire dans le monde entier... Ça fait que ma trogne a été vue un peu partout alors je suis susceptible d'être reconnue dans n'importe quel bled qui dispose d'un cinéma et de la télé, ou d'internet. Alors disons que ce n'est aps très surprenant. Mais c'est sûr que je trouve ça gratifiant quand les gens sont gentils. Encore, là c'était calme, à Los Angeles je fais rarement du shopping au hasard sinon tu peux être sûr que c'est le bordel au mall.

Alejandro semblait plutôt s'accommoder de cette réalité qui était la mienne. Puis, il me fit un rappel des noms des enfants et des cadeaux qui leurs seraient attribués. Il avait eu de super bonnes idées et cela ne faisait qu'accroître ce sentiment d'admiration que j'avais envers lui et sa dévotion envers sa famille.

- Waow, tu m'impressionnes vraiment. En plus les cadeaux que tu as choisis sont vraiment cool. Si j'étais uen ado, ça me plairait grave.

J'appréhendais un peu de rencontrer sa famille, et les questions que les membres de celle-ci pourraient éventuellement poser. Mais il serait là, et la perspective de passer du temps avec lui dans un contexte différent m'intéressait de plus en plus.

Puis, il changea de sujet et me parla des décorations de Noël à faire chez lui. J'esquissai un sourire. C'était une invitation vraiment mignonne.

- Moi qui pensais que ce serait moi qui te kidnapperais. Bon alors je te propose un truc. Demain on fait ça. Mais là je suis KO, j'ai la flemme de ressortir. Et c'est hors de question que je refasse le chemin jusqu'à ta voiture sur ton épaule. Est-ce que tu veux rester avec moi cette nuit ? Je te kidnappe cette nuit et tu me kidnappes la suivante ? Une sorte de garde partagée du kidnapping, ça te convient ?

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Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Mar 20 Déc - 22:40


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« — Oui, pourquoi la gent féminine aime autant le shopping ? Je suis curieux. » J’avais donc choisi sciemment de la mettre en veilleuse pour écouter ses arguments et voir si ces derniers contribuaient à me faire changer d’avis. « — Pas besoin de faire du shopping pour une boisson réconfortante au Starbuck. » Premier argument démonté, au suivant. « — Ah les vêtements, encore quelque chose qui me dépasse. Et inutile de me rappeler que mon style est particulier, je sais. Rassure-moi, tu n’as pas pour ambition de me relooker hein ? » Une façon subtile et presque détournée de m’enquérir sur la nature du cadeau qu’elle n’était pas censée me faire. « — On peut aussi passer commander pour faire des cadeaux à ceux qu’on aime. Mais je dois bien reconnaître qu’être sur place peut aider. Allez, on va dire que tu m’as presque convaincu. »

Puis nous voilà à échanger sur la célébrité de Kelly et le fait que sa carrière internationale lui permette d’être reconnue, où qu’elle soit. « — Oui, Madrid est un très grand bled c’est connu. Je me sens tellement débile de ne rien connaître de ta carrière. L’on pourrait presque croire que je sors d’une grotte. Du coup, je pourrais avoir un autographe moi aussi, afin d’amoindrir mon inculture cinématographique aux yeux du monde. »

Puis nous nous lançâmes dans l’activité lutin de noël en finalisant l’emballage des cadeaux pas encore affublé d’une belle boite. J’y prenais goût autant que le fais d’imaginer les gens ouvrir ces mêmes boites ou déchirer le papier cadeau. « — En fait, j’adore faire des cadeaux et plus encore voir la tête des gens lorsqu’ils découvrent ce que recèle le bel emballage qu’ils se sont empressés de déchirer. On ne sait jamais comment les gens vont réagir, mais quand tu vois paraître sur leur visage, le plus grand des sourires, tu te dis que c’est une belle récompense. Je dois reconnaître que ça m’a manqué. D’ailleurs, je ne sais pas pourquoi, j’ai décidé de ne pas fêter les deux derniers Noël avec eux. Je me suis retrouvé tout seul, amer et nostalgique. Je n’avais envie de rien, alors j’ai prétexté être malade. Ça m’a manqué et j’ai été idiot de réagir de la sorte. J’ai la chance d’avoir une moitié de famille unie et saine. Et puis avec ce qui se passe autour de mon… p… géniteur, je me dis que j’ai vraiment besoin d’être avec ma famille. Désolé, je ne voulais pas déborder ainsi. »

J’avais pourri l’ambiance, assez pour me sentir obligé de changer de sujet pour ne pas avoir l’impression d’entendre les violons jouer derrière moi. Par conséquent, les décorations de Noël constituaient la meilleure des excuses et un bon prétexte pour à nouveau kidnapper Kelly.

« — Madame serait-elle en train de négocier avec son ravisseur ? » J’en profitais pour me rapprocher un peu plus. « — Je n’avais pas prévu de te porter sur mon épaule de toute façon. Et je dois bien reconnaître que c’est la première fois qu’on me kidnappe et qu’on me propose un garde partagé de kidnapping. Voilà ce qu’on va faire. Je vais aller prendre quelques affaires chez moi, dans mon appartement austère et sans décorations. Après je reviens et tu pourras de ce fait me kidnapper pour cette nuit. Et demain, c’est moi qui te kidnappe pour qu’on puisse décorer mon appartement tout en s’envoyant en l’air, cela va de soi. Sauf si tu es KO. Qu’est-ce que vous en dites, Martinez ? C’est une bonne négociation ? »


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Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Mar 20 Déc - 23:26


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Je m'évertuais à expliquer ce qu'il y avait de plaisant à faire du shopping, et Alejandro semblait à peine convaincu.

- Oui, les commandes c'est bien quand tu sais exactement ce que tu veux, mais parfois ça nécessite de voir sur place. De toute façon maintenant tu as un poste d'assistant payé en nature alors t'as plus vraiment le choix.

Je ne pus retenir un petit rire a sa remarque sur le grand bled qu'était Madrid. Puis il ddplora le rien connaître de la carrière. J'étais assez étonnée, j'avais joué dans tellement de films à succès et de séries qu'il semblait presque impossible de ne m'avoir jamais vu sur un écran quelconque.

- Sérieux? Eh bien écoute, si ça te manque, tu pourrais chercher ma filmographie et te faire un petit marathon.

J'avais mentionné le fait qu'il m'avait impressionnée avec les choix pour sa famille et cette espèce de solidarité qui semblait régner du côté de sa mère. Non pas que ma famille tait dysfonctionnelle, mais entre ma sœur et moi, c'était la guerre. Je fus cependant étonnée d'entendre des bribes d'histoire sur son paternel.

- Est-ce que tu veux en parler ? Ou c'est trop perso ?

Puis, la conversation dévia, je compris qu'il ne voulait peut-être pas évoquer cela, et l'on par-là kidnapping.

- Parfaitement cher Mr Wilson, et je suis une fine négociatrice.

Un sourire en coin se dessina sur mes lèvres et je m'avançai vers lui pour le faire reculer sur le canapé où nous étions affalés avant l'emballage des cadeaux. Je l'incitai à s'asseoir et vins m'installer à califourchon sur lui.

- J'aime beaucoup le programme que vous proposez, monsieur le ravisseur. Et si vous vous dépêchez d'aller chercher vos affaires dans votre appartement austère et sans décoration, il se peut que j'aie assez d'énergie pour une petite partie de jambes en l'air.

Pendant que je parlais, mes bras étaient venus se glisser autour de son cou et mon regard planté dans le sien. Cet homme était si désirable.

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Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Mar 20 Déc - 23:57


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J’étais bien, trop même. Si bien que lorsque le sujet de conversation dériva vers les rives paternelles, je me sentis très mal à l’aise d’ainsi polluer ce doux moment. Tout me sembla si fade à présent et le simple fait de songer à cette odieuse personne me mit dans le mal. J’en étais réduit à m’excuser. Comment un seul sujet pouvait-il me mettre aussi mal alors que la minute précédente, j’envisageais gaiement l’idée de me taper tout un marathon de films juste pour le plaisir de voir Kelly paraître à l’écran et m’éblouir de son talent ?

« — Quand je t’ai appelé de Londres, je t’avais dit que je te raconterais. Et j’ai bien l’intention de le faire, mais pas maintenant. J’ai envie de continuer à rester dans ce bon mood avec toi et ne pas ternir ce moment plus qu’agréable avec la personne qui m’a engagé en tant qu’assistant et promis de me payer en nature. » Décidément, j’avais beau en abuser, l’humour n’en demeurait pas moins ma meilleure arme de protection contre les sujets épineux. Et de toute évidence, j’étais en compagnie d’une personne patiente et tolérante ; il le faut pour supporter mon humour.

« — J’aurais dû me douter que vous étiez une fine négociatrice. » De toute évidence, la formule kidnapping alternée semblait plaire, autant que le rapprochement que ma geôlière venait d’opérer en s’installant à califourchon sur moi, alors que j’achevais de faire entendre le programme de la soirée. « — J’ai de bonnes idées parfois. Donc je vais sans doute me dépêcher d’aller récupérer un semblant de pyjama, des vêtements propres, mon super déodorant et ma brosse à dents. Et le tout dans un temps relativement court, car j’ai cru comprendre qu’une actrice très connue était d’attaque pour une partie de jambes en l’air. » Mes mains remontèrent le long de son dos tandis que je capturais avidement sa bouche avec délectation comme à chaque fois. « — Je fais vite et après on passe aux choses sérieuses ? »

C’est ainsi que nous nous séparâmes et que je repris la route pour récupérer de quoi passer la nuit. Je ne voulais pas m’attarder alors j’optais pour du basique avant de dévaliser ma salle de bains avec de l’after-shave, ma brosse à dents et mon déodorant. Puis j’en profitais pour récupérer une paire de chaussettes supplémentaires avant de tout fermer derrière moi et de retrouver mon Audi Q5 et la route. Je repensais à notre conversation et à ce moment de flottement en songeant à la partie pourrie de mon arbre généalogique avant de me faire klaxonner, car le feu venait de passer au vert. « — Relax, c’est les vacances trou duc ! » lançais-je avec un joli doigt en prime. Il ne me fallut pas plus de quinze minutes pour rejoindre l’hôtel et échapper à la circulation.

« — Je suis de retour ! » Sac sur l’épaule, je venais d’utiliser la clé qui m’avait été confiée par le réceptionniste à mon retour de Londres. « — Ma belle, tu es là ? J’imagine que oui, sinon tu m’aurais textoté. »



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Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Mer 21 Déc - 1:10


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Je compris bien que parler de son séjour à Londres et donc de son père était quelque chose de déplaisant pour Alejandro, peut-être autant que de parler de ma soeur et des raisons de notre mésentente quasi viscérale. Je hochai la tête, il m'en parlerait s'il le souhaitait et quand il le souhaiterait. J'esquissai un sourire, avec un hochement de tête lorsqu'il évoqua à son tour son statut fictif d'assitant payable en nature. Dieu que j'aimais passer du temps avec lui. C'était agréable, divertissant, reposant, plaisait. J'étais sur lui, et nos bouches se retrouvèrent pour un baiser qui était tout sauf chaste, suffisamment pour le motiver à ne pas perdre de temps.

Je le laissai donc s'éclipser pour aller récupérer ses affaires. Pendant ce temps, je rangeai tous les paquets pour éviter qu'ils ne traînent, puis me rendis dans la salle de bain où je pris une bonne douche pour me délasser et ressortir toute propre. Je changeai de sous-vêtements, optant pour quelque chose de sexy en dentelle noire et bleu. J'en profitai pour me brosser les dents, remettre un petit coup de brosse dans mes cheveux et ajouter une touche de parfum dans ma nuque. J'avais hâte qu'il revienne, il me manquait déjà. J'enfilai un déshabillé en voilage noir par-dessus quand soudain, je l'entendis rentrer. Sourire aux lèvres, je m'en retournai, éteignant la lumière de la salle de bain.
J'arrivai dans l'embrasure de l'ouverture entre l'entrée et la chambre, appuyée nonchalament sur le côté.

- Par ici.

J'attendis que son regard se pose sur moi pour reprendre ma marche vers lui, de façon la plus sensuelle possible. Arrivée à sa hauteur, je le fis déposer le sac qu'il avait encore sur l'épaule avant de venir l'embrasser à pleine bouche, laissant mes mains glisser le long de son corps pour déboutonner la braguette de son jeans. Pendant ce temps, ma bouche avait migré dans son cou, déposant par-ci par-là tout un tas de baisers plus ou moins appuyés. J'étais sur la pointe des pieds. J'avais entrouvert son jeans juste assez pour y glisser une main et venir titiller sa virilité, tandis que mon autre main vint se positionner à l'arrière de sa tête pour revenir l'embrasser avec un fougue non dissimulée. Puis, je l'attirai vers moi, reculant jusqu'au salon où je l'incitai à s'asseoir.

- Je vous dois un paiement en nature, à ce qu'il paraît.

Je m'écartai de lui, puis vint lui retirer ses chaussures, avant de me redresser face à lui. Là, j'ôtai à une lenteur démesurée mon déshabillé pour dévoiler les sous-vêtements affriolants que je portai.

- Alors monsieur Wilson, comment aimeriez-vous recevoir votre dû ?

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Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Mer 21 Déc - 19:12


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Nous avions donc convenu que je passerais la nuit dans la suite de mademoiselle Martinez et que cette dernière se laisserait kidnapper le lendemain afin de regagner mes appartements. Une réflexion en entrainant une autre, je me demandais s’il n’était pas plus judicieux d’obtenir un double de mes clés pour que Kelly puisse prendre ses aises chez moi. J’avais bien compris que la colocation n’était pas envisagée malgré ma demande. Cette solution lui permettrait toutefois de venir quand bon lui semble et moi, d’être un peu plus serein quant à son état.

J’achevais donc de faire mon sac, avec de quoi tenir la nuit. Puis je rejoignais prestement mon fidèle destrier automobile avant de m’engager sur une route que je commençais à bien connaître. J’aurais presque pu dire « les yeux fermés » si je n’avais pas à me confronter à plusieurs feux tricolores afin d’atteindre ma destination.

L’hôtel semblait bien animé ce soir, tellement que je dus me résoudre à partager l’ascenseur sur plusieurs étages. Mais je prenais sur moi autant que je tâchais de faire abstraction de cet afflux de parfum. C’est à se demander si la personne ne s’était pas douchée avec le flacon. Le « ding » de la délivrance m’incita à quitter la cage d’ascenseur avant de suffoquer. Je rejoignais donc la suite présidentielle dédiée à Kelly, mais de toute évidence, il n’y avait personne. Du moins, c’est ce que je croyais avant d’être ébranlé dans mes certitudes. Adossé contre l’embrasure de la porte, se tenait un fantasme vivant. « — Wow, d’aussi loin que je m’en souvienne, je n’ai jamais été accueilli de la sorte. » Et pour cause, le déshabillé était affriolant autant que la tenue dans sa globalité.

« — Mais c’est qu’elle s’est pomponnée ! Vous attendiez quelqu’un, mademoiselle ? » Étais-je excité par cette vision onirique ? À peine ! Si j’avais pu hurler à la lune, je ne me serais pas fait prier. Elle commença donc à me chauffer en bonne et due forme. Et lorsqu’enfin elle arriva à ma hauteur, elle me fit déposer mon sac avant de se ruer sur moi pour m’offrir le plus ardent des baisers, tout en laissant ses mains expertes abaisser ma braguette. Mon cou fut par la suite assailli de toute part procurant mille et un frissons à ce corps déjà acquis à la cause de la belle Américaine.

« — Je crois que quelqu’un est très content de te voir », lançais-je alors qu’une main experte titillait le soldat au garde-à-vous. Elle me traina ensuite jusqu’au salon avant de m’inciter fortement à m’asseoir.

« — Vous accepteriez de me le faire en plusieurs fois ? » Jamais encore, je n’avais vu quelqu’un qui retirait aussi sensuellement sa paire de chaussures. Et alors que je me pensais à l’abri de l’explosion, je la vis ôter son déshabillé laissant paraître ses sous-vêtements. « — Je n’ai même pas prévu de caleçon en dentelles. Mais il y a plus urgent, comme la façon dont j’aimerai recevoir mon dû. » Je l’incitais donc à revenir vers moi…

Il ne nous fallut pas plus d’une minute pour nous retrouver entièrement nus. Les vêtements volaient de partout alors que déjà les premiers mouvements corporels engendraient des gémissements. Le canapé n’avait sans doute jamais assisté à de pareils ébats, le tapis du sol non plus. Puis ce fut au tour du mur le plus proche sur lequel Kelly prit appui alors que je m’insérer en elle avant qu’elle ne reprenne le contrôle pour me plaquer sur ce même mûr. La chambre fut notre nouvelle escale. Portant Kelly et continuant mes vas et viens tout en avançant vers le lit, je faillis perdre l’équilibre avant d’atterrir sur le fameux lit, qui fort heureusement ne grinçait pas. Malheureusement pour nos voisins, la tête de lit qui cognait avec vigueur le mur mettait à mal leur hypothétique quiétude.

« — Paiement accepté ! » lançais-je après plusieurs gémissements, tout en sentant mon corps trembler une dernière fois sous l’effet de l’excitation et de l’orgasme à venir. « — Ce n’est pas humain d’être capable de me faire prendre mon pied à chaque fois. » Je me laissais retomber sur le dos tout en fixant le plafond avant de me retourner tout en prenant appui sur mon bras, pour lui faire face. J’avais soudainement très envie de l’embrasser à nouveau, ce que je fis en me montrant moins bestiale dans l’approche et plus langoureux dans la finition. J’apposais ensuite mon front contre le sien, avant de frôler le bout de son nez à, l’aide du bien. « — Je n’avais jamais testé le baiser d’Esquimau. Je me disais naïvement que comme, ils se caillaient les miches chez eux, ce genre d’approche serait sensuelle. Finalement, je n’en ai pas l’impression. Tu trouves ça sensuel le baiser d’esquimau ? »



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Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Mer 21 Déc - 20:11


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Alejandro Wilson était, et de loin, le meilleur coup que j'ai eu le loisir d'avoir. Et, malheureusement, je m'attachais à lui sans m'en rendre compte. Les sentiments s'étaient insidieusement immiscer dans cette relation sans nom que nous vivions. Sans pour autant y prêter attention, il sz trouvait que bien malgré moi, je n'étais plus dans la perspective de prendre ce qu'il y avait à prendre sans me soucier de ce qu'il pensait. Ce qu'il pensait de moi avait desormais son importance pour moi. Toujours sans que je ne m'en rende compte. Je voulais lui plaire, je voulais qu'il n' ait d'yeux que pour moi. Aussi avais-je sorti un ensemble de sous-vêtements des plus sexy, et il semblait que cela lui ait plus, tout comme à sa virilité. Ravie de l'effet produit, je l'avais entraîné jusqu'au sofa où, après lui avoir retiré ses chaussures et également ôté le surplus de tissu sur moi, nous avions achevé de nous déshabiller en vitesse, bien incapable de résister à cette attraction, cette attirance qui prédominait entre nous plus que de raison. J'avais tant envie de lui, c'était insensé.

Nous nous retrouvâmes sur le lit dans des ébats des plus torrides à faire cogner la tête de lit contre le mur. A vrai dire, je ne me questionnais pas sur le potentiel dérangement occasionné auprès de ceux de la suite d'à côté. L'hôtel étant un Hyatt cinq étoiles, il était insonorisé comme il se devait, et il y avait fort à parier que les architectes avaient prévu de ne pas mettre un mur séparant une chambre d'une autre.
L'avantage à être une femme, c'était de pouvoir avoir plusieurs orgasmes. Alej avait cette capacité et très bien comprendre mon corps. C'était l'amant idéal. Et ce soir, non pas, pas deux, mais trois orgasmes. J'étais épuisée mais si bien. J'eus même un petit rire quand il declara que le paiement était accepté. Je me tournai vers lui avec un sourire alors qu'il s'était remis sur le dos à côté de moi.

- Heureusement, j'aurais été mal si le paiement n'était pas passé.

À mon tour, je me positionnai sur Ie côté, appuyée sur mon coude.

- Si je te donne autant de plaisir que tu m'en procures, on atteint des sommets.

Il se rapprocha alors pour m'embrasser à nouveau, cette fois avec plus de tendresse. Chacun de ses baisers était un véritable bonbon, qu'il soit langoureux ou bestial, j'étais parcourue de frissons à chaque fois. Puis son nez vont caresser le mien ce qui me dit rire.

- Humm non c'est vrai, ce n'est pas la chose la plus sensuelle du monde. Le nez, c'est pas une zone érogène alors je doute que les esquimaus se servent de ça pour emballer. En plus... Imagine s'ils sont enrhumés... Ou covidés ! Un confinement dans l'igloo !

Un nouveau petit rire s'échappa de ma gorge.
Je me rapprochai de lui, posant mes bras sur son torse pour y apposer ma tête.

- Tu en as d'autres des idées comme ça ?

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Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Jeu 22 Déc - 0:26


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J’aurais aisément pu dire son prénom un nombre incalculable de fois. Mais ma bouche eût été prise elle aussi un nombre incalculable de fois. D’où mon silence éloquent ; silence, si l’on consent à omettre les « c’est trop bon ! » doublé de quelques gémissements, de côté. Elle arrivait même à faire plaisir à des zones de mon corps dont j’ignorais encore l’existence. C’était fou, insensé, impensable, incroyable, à l’image de notre histoire finalement. Et même si je m’interdisais à parler à nouveau de sentiments, de peur de la braquer, je ne pouvais m’empêcher de songer à cette déclaration un brin enflammée, que je lui avais faite. Je m’étais littéralement mis à nu en lui faisant part de mes sentiments ; des sentiments dont elle connaissait la nature. Alors que devais-je faire ? Je n’ai rien contre le fait de passer du temps avec elle, de la faire rire autant que de lui faire prendre son pied. Mais qu’étions-nous supposés être ?

Par chance, j’étais parfois capable de scinder mon cerveau en deux pour ne pas me laisser trop accaparer par des sujets « annexes » ou pas adaptés à la situation. Encore une fois, malgré mon trouble, je préférais me focaliser sur Kelly et ne pas laisser mes appréhensions mettre à mal ces petits instants proches d’une perfection paradisiaque, que dis-je orgasmiques. Car après trois orgasmes, il n’était pas présomptueux de parler de perfection. Je crois que jamais je n’avais insufflé autant de plaisir à une femme et pas n’importe laquelle ; une de celle qui peut se targuer d’avoir de l’expérience. Mon ego s’en trouvait donc enorgueilli, mais ce n’était certainement pas ce qui me satisfaisait le plus. Non, moi je prenais mon plaisir à la voir totalement lâcher prise avec moi, tout en ayant l’impression que l’espace d’un instant ; aussi infime soit-il, nous nous appartenions.

« — Rassure-toi, il est passé et à trois reprises il me semble. J’ai donc été plus que bien payé, mademoiselle Martinez. » Nos regards se croisèrent à nouveau, lorsqu’elle opta pour la même position que moi ce qui m’incita à me rapprocher pour venir cueillir sa bouche d’un baiser langoureux avant que mon nez ne vienne caresser le sien pour expérimenter quelque chose. Mon explication un brin capillotractée sur les Esquimaux la fit rire avant de me faire trembler d’effroi lorsqu’elle se lança à son tour. « — Ahhh non, je préfère même pas imaginé ce à quoi les ébats ressemblent avec le nez bouché. Par contre un confinement dans l’igloo avec toi, c’est agréable à imaginer. » Elle vint alors poser sa tête sur mon torse, ce qui m’incita à lui embrasser le sommet du crâne avec douceur. « — Toi je dirais que ta zone érogène c’est d’abord le lobe d’oreille, puis ton mamelon gauche. Tu gémis deux fois plus de ce côté. Et je crois qu’à peut prêt tout ton corps est une zone érogène à bien y réfléchir. » Je riais de bon cœur, je me sentais bien sur l’instant, avant de repenser à mon petit coup de mou de tout à l’heure.

« — C’est sûrement le changement de sujet le plus brutal de l’année, mais j’aimerai te parler de cette partie sciée de mon arbre généalogique.  Sauf si tu préfères que l’on reste sur un bon mood de post partie de jambe en l’air.»




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Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Jeu 22 Déc - 1:20


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Quel pied ! Comme à chaque fois, c'était extraordinaire. J'en avais eu des amants et des amantes, mais ares étaient ceux qui, d'eux-mêmes, réussissaient à me faire autant grimper aux rideaux. Il fallait avec certains orienter un peu le truc. Mais avec Alejandro, c'était comme si mon corps était la partition de sa virtuosité. Je me sentais bien en sa présence et il était bien la seule personne ici à me faire me dire que trois ans à Madrid pourraient ne pas être aussi horribles que ça.

- Bon alors j'aurais le droit de solliciter encore vos services d'assistant, pour un salaire similaire ?

Nos visages s'étaient rapprochés. Un baiser, c'était agréable. Et une caresse nasale bizarre qui m'amusa tout autant que nos élucubrations à propos des esquimaux.

- Un confinement dans un igloo ? Oublie le côté agréable, tu aurais mes pieds froids sur le ventre H 24.


Puis, il evoqua mes zones érogènes d'apres son expérience. Je me redressa pour le regarder d'un air surpris.

- Tu as analysé tout ça ? Waow je suis impressionnée. Tu es vraiment attentif.

Je trouvais cela adorable.

- Et toi, je crois que tu aimes bien aussi le lobe d'oreille pas vrai ? Et quand je te titille le cou du côté gauche. Bon je ne parle même pas de celui qui est toujours content de le voir, ajoutai-je avec un sourire amusé.

Puis, Alejandro sembla soudain plus sérieux. Alors a mon tour, j'arborai un air plus concentré et me redressai pour mieux lui faire face.

- Oui bien sûr, raconte-moi. Tu sais que tu peux tout me dire. Ça a l'air important pour toi.

Je sentais qu'il éprouvait le besoin d'en parler et cela me faisait plaisir d'être là pour lui, lui ayant, depuis que je le connaissais, toujours été là pour moi. Je me demandais ce qui se passait avec son paternel.

- T'inquiète pour le mood post partie de jambes en l'air. On le retrouvera demain après la déco de to the chez toi. Alors vas-y, je t'écoute.

Je pris contre moi un oreiller et m'assis en face de lui en tailleur, prête à accueillir les informations.


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Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Jeu 22 Déc - 2:24


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C’était si bon, que j’en venais à me demander pourquoi je ne l’avais pas rencontré plutôt ? Pourquoi le Destin n’avait-il pas consenti à nous amener plus vite l’un vers l’autre ? Destin ? Suis-je vraiment en train de solliciter cette notion ? J’ai un grain, c’est indéniable. Non, pire, je tombe lentement, mais surement dans cette spirale sans fin, celle de l’amour. Oui, c’en était fini de moi, mon cœur ne m’appartenait déjà plus, tout comme certaines parties de mon corps, voire la totalité de ce dernier.

« — Tu me sollicites où tu veux, quand tu veux. Sauf sur un toit. On ne peut pas dire que la dernière fois m’ait réussi. » Oui, effectivement le covid étant passé par là, il était difficile d’oublier. Cependant, je ne pouvais omettre qu’il y avait eu du bon à tout ça. « — Il ne faudrait pas qu’on se retrouve à nouveau confiné en même temps. Cela pourrait devenir louche. » Et comme les rumeurs se répandent comme une trainée de poudre entre les murs de l’école, mieux valait éviter d’attraper la mort simultanément.

« — Tes pieds sur mon vendre H24. Je préférais avoir autre chose sur mon ventre, mais je serais m’en accommoder. Cependant, je dois bien reconnaître que l’igloo ce n’est pas trop sexy comme lieu de vacances. » Et puisqu’il nous fallait un peu de chaleur, je ne résistais que très mal à l’envie d’évoquer le fruit de mon analyse et de ma pratique accrue des zones érogènes d’une certaine actrice américaine. Et à en juger par son attitude, mon intervention n’avait pas manqué de la surprendre.

« — J’analyse tout très chère. Ce n’est pas pour rien que j’ai réussi à te donner trois orgasmes. Être attentif, c’est la clé. Ça et le fait que j’aime te faire grimper aux rideaux. » Et la voilà qui à son tour, tenta une petite analyse que j’écoutais avec attention. « — Un point pour le lobe. C’est vrai que ce que tu me fais avec ta bouche et pas qu’à cette zone je l’avoue, est divin. En fait, tu me sembles tout aussi attentive. Je n’avais jamais fait attention que le côté gauche de mon cou était érogène. Pour le reste, je ne devrais pas te le dire, mais effectivement, à ton contact, le petit soldat prend toujours de l’ampleur. »

Je riais de mon cœur en me perdant dans son regard. Mais je compris aussi que passé la douceur, il me fallait me livrer un peu, sans phare et sans humour pour me protéger. J’en avais envie, mais surtout besoin. Ainsi, je pris sur moi pour me redresser, m’adossant à la tête de lit. Je pris une grande inspiration. Par où devais-je commencer ?

« — Eh bien si l’on pourra récupérer le bon mood après ça, je suis preneur. » J’esquissais un faible sourire, conscient que dès lors, je ne pouvais plus revenir en arrière. « — Mon géniteur est actuellement embourbé dans un tourbillon médiatique dû au mot-clic “balance ton théâtre.” Tu as peut-être vu passer des articles là-dessus. On parle de harcèlement, du fait de profiter de sa position pour demander des faveurs et d’agressions sexuelles évidemment. Le pire c’est que c’est surement vrai. L’homme à qui je dois ma naissance a toujours été obsédé par le prestige de son nom et le travail qu’il a dédié au théâtre et à la recherche. Il ne tolérait pas la médiocrité. Quand j’étais jeune, je voulais pourtant le rendre fier. Ainsi, j’ai fait mes études à Londres, j’ai même intégré la Royale Shakespeare Compagny. Mais rien, il ne laissait rien paraître, pas de compliments, pas de fierté, le néant total. Par contre, il aimait être courtisé, par de jeunes femmes plus encore. Il détenait du pouvoir et il en a eu davantage en faisant partie du conseil de la RSC. C’est vraiment une mauvaise personne, tu peux me croire. Et je n’ai de cesse de me demander comment ma mère a pu aimer cet homme ? »

Pause ! J’avais besoin de marquer l’arrêt pour remettre mes idées en place et choisir mes mots. Car c’était la première fois que je me livrais de la sorte à quelqu’un. Ce n’était pourtant pas facile et cela remuait pas mal de choses en moi. Mais je devais me reprendre, peut-être que cela finirait par aller mieux ensuite.

« — Il y a huit ans, quand j’étais à New York, au plus mal, il est venu me chercher. J’ai eu un regain d’espoir. Mais j’ai vite déchanté lorsqu’il m’a dit qu’il le faisait pour nous éviter un énième scandale. Qu’il se refusait à me laisser salir son nom comme ça ! Et puis, “des pédales qui se suicident, c’est monnaie courante dans le milieu.” Ce sont mot pour mot, ses paroles. Je venais de perdre, mon meilleur ami, mon complice, mon frère d’encre comme on disait. Et voilà ce que Théodore Wilson m’a balancé. Certes, j’étais complètement défoncé, mais j’ai gardé en tête ces paroles. »

À nouveau, il me fallait un petit temps d’arrêt. Parler de Tom faisait ressurgir beaucoup de choses tout en le faisant un peu revivre. Il me manquait et j’en prenais la pleine mesure même après toutes ces années.

« — Tout ça pour en arriver à mon séjour à Londres. J’ai donc appris que j’avais une belle-mère. Cette femme nous a contacté ma mère et moi, pour nous faire savoir que l’autre enfoiré était au plus mal et à l’hôpital qui plus est. À peine arrivés, des journalistes nous attendaient. Ils se demandaient si l’on venait pour témoigner. Sur l’instant, je me suis dit que c’était étrange, mais je n’ai pas cherché à creuser. La marâtre d’au moins vingt ans, la cadette du géniteur est venue nous chercher pour nous conduire non pas à l’hôpital, mais dans cette demeure cossue qu’elle partage avec le maitre des lieux. Figure-toi qu’il nous a fait venir par cet odieux stratagème, pour que l’on témoigne en sa faveur. Il voulait que ma mère fasse entendre qu’il était un bon mari, un homme intègre. Et il voulait que je témoigne également pour dire à quel point, il était un bon père et qu’il m’a inspiré. Bref, il voulait qu’on mente pour le couvrir. J’étais hors de moi, si tu savais. Ton appel est tombé presque au bon moment quand on y pense. Enfin bref, c’est à peu près tout. C’était douloureux de prime abord, mais se confier à quelqu’un fait du bien, à toi surtout. Je sais que je peux te faire aveuglément confiance et sache que tu peux aussi me faire confiance. Donc, si tu veux te confesser, je suis là. »



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Kelly Martinez
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Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Jeu 22 Déc - 3:14


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L'expression "toutes les bonnes choses ont une fin" n'avait pas lieu d'être quand j'étais avec Alej. Chaque moment était agréable. Is encore ceux où nous faisions l'amour. Quand je songeais à notre rencontre, j'avais du mal à croire qu'il s'agissait de la même personne.
Nous voilà à présent en train de parler des esquimaux, d'un confinement probable dans un igloo, et de nos zones érogènes. J'étais d'ailleurs extrêmement surprise de l'attention qu'il y portait. Cet homme était exceptionnel et je ne comprenais pas pourquoi il n'avait pas quelqu'un dans sa vie. Néanmoins, j'étais ravie de ce constat puisque cela me permettait de passer du temps avec lui.

Je l'invitai ensuite à vider son sac, puisqu'il avait émis l'envie et le besoin de me parler de son séjour, écourté par ma faute, à Londres. Je l'écoutai avec attention, découvrant au passage le côté sordide de sa famille, alias son père. Je tombais des nues. Comment un homme qui narcissique, égoïste et abject avait pu engendrer une personne aussi dévouée et aimante que pouvait l'être Alej ? Je songeai à cet Alejandro jeune en quête de l'admiration de son père et qui ne s'entendrait jamais être félicité pour ses exploits et sa persévérance. Il avait tout d e même intégré la Royal Shakespeare Company, qui était le summum en Angleterre. J'étais véritablement impressionnée.

Ce qui m'impressionna encore plus, et pas dans le bon sens cette fois, ce fut l'attitude de ce Theodore Wilson en r's son fils qui vivait un moment d'intense détresse suite au décès de son meilleur ami. Les paroles qu'il avait osé prononcer me choquèrent profondément, si bien que j'étais bouche bée. Arriva ensuite ce fameux séjour à Londres. Le père avait demandé l'aide de son ex femme et de son fils pour témoigner en sa faveur. Comment osait-il ?

- Oh Alej... Je suis désolée pour toi.

J'avais apposé ma main sur sa joue avec un regard compatissant. J'étais sincère évidemment. Cet homme était un saint et il ne méritait certainement pas d'avoir un père qui lui causait autant de souci.

- Du coup vous avez coupé les ponts avec lui, ta mère et toi ?

Je me sentais un peu bête, je ne savais pas vraiment quoi dire. Mais soudain, il me demanda si je voulais le confesser. J'ecarquillai un peu les yeux.

- On ne se confesse que si l'on a commis des péchés non ? Et hormis ce qu'on fait tous les deux à poils, que je ne regrette pas, je vois pas.

Je voulais dédramatiser aussi avec un peu d'humour mais j'étais sûrement moins forte à cela que pouvait l'être Alejandro.
Je me doutais bien qu'il voulais que je fasse comme lui et que je lui confie quelque chose. Cependant, je ne savais pas quoi dire, parce que... Si mêmes mes parents ne m'avaient pas crus, pourquoi lui le ferait ? Et puis c'était une vieille histoire, et même si cela avait déterminé ma relation avec ma sœur jusqu'à maintenant, je ne voulais plus y penser.

- Mais j'ai l'impression que tu veux savoir quelque chose. Alors pose-moi tes questions si tu en as.

En réalité, j'aurais préféré qu'il me dise qu'il avait faim et qu'il voulait commander à manger, ou qu'il voulait dormir, ou prendre une douche, n'importe quoi que de la parlotte me concernant.

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Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej] Jeu 22 Déc - 15:20


The love you gave me, Nothing else can save me, S.O.S.


Nous venions de vivre un moment exquis, un de ceux pour lesquels j’aurai été prêt à me damner ou à avoir la covid à vie pour espérer un confinement définitif avec la plus incroyable des femmes. Pourtant, voilà qu’à présent, malgré la tendresse d’un regard, d’un geste ou d’un baiser, je me sentais happé par un vide étrange ; plus encore lorsque je songeais à cet homme pour lequel ma détestation était-elle sans borne. J’avais besoin de parler, de vider mon sac et comme j’avais promis à Kelly de tout lui dire avant mon retour en terres espagnoles, le moment me sembla adéquat pour lui raconter cette part peu enviable de mon histoire.

Je n’étais pas le genre de personne à parler longuement sauf pour des occasions spécifiques, parmi lesquelles les grands discours que j’étais amené à servir à mes élèves pour quelques fois les motiver ou les engueuler. Cependant, je venais de servir l’un des plus longs monologues de mon existence, bien qu’entrecoupée de quelques silences. J’étais mal de prime abord, mais à mesure que je développais mon récit, je me sentais comme allégé d’un poids considérable. Et je voyais, dans le regard de Kelly, qu’il n’y avait pas une once de jugement, alors que j’étais prêt à parier que celle que j’avais rencontrée quelques mois auparavant ne serait pas gênée pour être condescendante après un tel récit.

« — Ne sois pas désolée, je t’assure. »

Je fermais presque aussitôt les yeux au contact de sa main sur ma joue. Ce geste anodin, c’était pour moi aussi agréable que réconfortant. Car pour la première fois, depuis longtemps, je ne me sentais pas seul. Elle était là, à m’écouter, sans juger, juste écouter. Et rien que pour ça, je lui étais infiniment reconnaissant.

« — Après New York, j’ai effectivement mis tout en œuvre pour couper les ponts. Avec ma mère, c’était différent, j’imagine. Mais elle s’y est tenue, elle a bien compris que cet homme ne valait plus la peine de faire preuve de tolérance. »

J’avais parlé, peut-être trop à mon goût et de ce fait, je m’étais risqué à lui demander de se confesser. Cependant, je trouvais cette réplique aussi nulle que maladroite ; assez pour m’en excuser d’ailleurs. « — C’était maladroit comme formulation, car effectivement se confesser renvoi à la notion de péchés. Et puis du coup, tu n’as rien à me confesser puisque nous avons conjointement péché. J’avoue que c’était agréable et que je n’aurais donc pas éprouvé le besoin d’aller me confesser. » Elle jouait la carte de l’humour, tout comme moi. Mais j’avais compris son malaise à l’idée de se répandre en monologue et le fait qu’elle me demande de lui poser des questions sur ce que je voulais savoir, m’incitait à penser qu’elle n’était pas encore prête pour se livrer d’elle-même.

« — Je mentirais si je disais ne pas vouloir te connaître davantage. Mais je n’ai pas envie de te poser des questions, ni que tu te sentes obligé d’y répondre. Je veux juste que tu te sentes libre de me parler de ce que tu veux, quand tu veux et rien de plus. »



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Sujet: Re: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej]

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