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Tag balancetonporc sur ME SIENTO BIEN PfiIGmMSujet: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej]
Alejandro Wilson

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Rechercher dans: IMPERIAL   Tag balancetonporc sur ME SIENTO BIEN EmptySujet: The love you gave me Nothing else can save me, S.O.S. [Ft Alej]    Tag balancetonporc sur ME SIENTO BIEN EmptyDim 11 Déc - 19:11

The love you gave me, Nothing else can save me, S.O.S.


La vie reprenait son cours ; une façon pour moi de mettre en exergue ce retour brutal à la réalité. Je ne me serais pas attendu à éprouver tant d’amertume à l’idée de reprendre le travail. Pourtant j’aimais ça. Avec le temps, je pensais enfin avoir trouvé ma vocation. Mais je compris après coup, que ce n’était pas le retour à l’école à proprement dit qui ne m’enchantais guère, mais bel et bien la séparation avec Kelly. Désormais, je me retrouvais à nouveau seul dans l’appartement, rongé par un silence vertigineux qui me renvoyait en pleine phase ma solitude, qui d’ordinaire ne me dérangeait pas le moins du monde. Force est de constater qu'elle me manquait déjà, assez pour que j'en vienne à regretter de ne pas avoir accepté son invitation. Pauvre de moi !

Par chance, la reprise que je redoutais tant me permit de me focaliser sur autre chose que cette parenthèse enchantée. J’avais des cours à donner et un retard à rattraper, le reste n’avait aucune importance. Bien sûr, je ne pouvais me résoudre à ne pas laisser trainer le regard lorsque je passais près de la salle où Kelly dispensait ses cours. Ou quand nous nous croisions en salle des profs. Avait-elle repris ses mauvaises habitudes ? Voyait-elle d’autres personnes ? J’en conviens, je suis trop intrusif. Après tout, nous ne sommes pas un couple, alors elle fait ce qu’elle veut. Il fallait que je me reprenne, c’était un impératif auquel je ne pouvais déroger au risque de faire n’importe quoi. Il me fallait donc accepter que tout cela ne fût qu’une passade, une petite aventure certes agréable, mais pas appelée à durer. Car si tel était le cas, Kelly me l’aurait fait savoir.

La semaine bien entamée, je me rendis compte que le week-end à venir signerait l’avènement des vacances de Noël. Cette pensée éveilla en moi bon nombre de sentiments contradictoires. Étais-je heureux ? Noël ne représentait pas grand-chose pour moi, si ce n’est une fête familiale à laquelle j’aurai préféré déroger. J’aimais ma mère et sa famille, j’avais même la chance d’avoir encore ma grand-mère. Mais à mesure que le temps passait et que mon célibat demeurait, je sentais bien le regard des oncles et tantes peser sur moi et le jugement, ce qui rendait ces moments familiaux pénibles. Cependant, cette année, je m’étais décidé à ne rien faire. Du moins, ça, c’était avant de recevoir un curieux appel.

Elle s’appelait Anna et jusqu’alors je n’avais pas eu le plaisir de la rencontrer, elle qui se prétendait être l’épouse de mon père depuis des années.  Génial, ce pauvre type a effectivement bien refait sa vie !  Aussitôt, la colère avait repris le dessus jusqu’à ce que ma « belle-mère » m’annonce que mon père était mal en point et à l’hôpital qui plus est. Elle avait aussi pris soin de contacter ma mère pour la prévenir puisque de toute évidence, il avait demandé à la voir. Nous voilà donc partis comme des voleurs, le vendredi après ma séance chez les A.A. Dans l’avion, je pensais à Kelly et au fait que j’aurai dû la prévenir que je risquais de m’absenter pendant plusieurs jours. Je m’étais résolu à le faire une fois arriver, mais j’étais loin de me douter que je n’aurais pas le temps pour ça. En effet, à peine avions-nous atterri que déjà nous étions assaillis par quelques journalistes qui, de toute évidence, savaient pour notre arrivée sur le sol britannique.

« Avez-vous un mot à dire concernant l’affaire Wilson ? » lança un premier tocard du « Sun » suivi par d’autres qui tentaient d’avoir notre réaction. « Allez-vous témoigner ? » Mon regard fusilla le semblant de journaliste qui venait de s’adresser à moi avant qu’une femme ne vienne à notre rescousse. C’était donc « elle » cette Anna qui nous avait fait déplacer jusqu’ici. À vue d’œil, elle devait bien avoir vingt ans de moins (si ce n’est plus) que mon père. J’étais à peine surpris et le regard que j’avais échangé avec ma mère en disait long sur mon ressenti. Elle nous avait donc « sauvé » de l’attroupement journalistique qui me parut un brin suspect. J’étais loin de me douter que l’affaire avait pris tellement d’ampleur que les faits et gestes d’Anna, de sa famille et de mon géniteur, étaient scrutés. Les surprises venant par pair, nous découvrîmes avec ma mère que mon géniteur n’était pas à l’hôpital et semblait plutôt bien se porter.

J’étais en colère d’avoir été abusé de la sorte. Je me sentais comme pris dans un étau et je voyais bien que ma mère se sentait elle aussi désabusée par la situation. Il était là, face à nous, à parler de famille, alors que jusqu’à présent, il nous avait plutôt bien ignorés. J’appris également que j’avais un demi-frère, un adolescent pas plus âgé que la plupart de mes élèves. J’avais l’impression d’être dans un autre monde ; un de ceux dans lesquels vous ne vous sentez pas à votre place.

« — Donc ta femme ici présente nous a fait venir pour rien. » Je tâchais de rester courtois malgré la rancœur et la colère. Mais lui semblait dans ses petits souliers. Il nous expliqua le plus naturellement du monde qu’il avait besoin de nous plus que jamais, ce qui m'enragea davantage.

« — Je vais être clair avec toi. Si je suis ici, c’est uniquement pour accompagner ma mère qui était inquiète pour toi. » Mon regard se posa aussitôt sur la dénommée Anna. « — Vous devriez songer à l’acting. Vous étiez brillante dans le rôle de la veuve à venir. » Une réflexion qui me valut un poing sur la table et le regard noir qui allait avec. De toute évidence, je venais d’offusquer ce vieil enfoiré qui reprit la parole avant que je ne la lui coupe à nouveau.

« — Non, tu n’as rien à exiger de nous. Ni toi ni ton semblant de famille. Et tu pourras toujours rétorquer que tu n’as aucun compte à nous rendre. Grand bien te fasse. Mais tu n’as strictement rien à exiger de Paloma ou de moi. Donc j’imagine que tu nous as fait venir ici pour une bonne raison. Je me trompe ? » J’aurais préféré me tromper plutôt que d’avoir vu juste. Évidemment qu’il avait quelque chose derrière la tête et il ne se priva point de faire entendre sa doléance.

« — Donc tu veux qu’on témoigne en ta faveur ? Et que suis-je censé dire ? Que tu es un père exemplaire, quelqu’un de respectueux qui est tout bonnement incapable de faire ce qu’on lui reprocha via le mot-clic #balancetonporc ? » Il acquiesça à chacun de mes dires, ce qui me confortait dans mes certitudes. « — Si tu me demandes ça, c’est que tout est vrai. Tu veux qu’on mente et qu’on te serve de caution. Tu en as violé combien ? » Ma mère, autant que la femme de ce sinistre personnage, était choquée, mais je n’en avais que faire. « — Non, tu es trop respectable c’est ça ? Ose me dire que tu n’as rien fait ! »

« Tu ne sais pas de quoi tu parles Alejandro. Ce ne sont que des ragots de bas étages. Ces filles, je les ai aidés, je leur ai alloué du temps. Et voilà donc comment j’en suis remercié ? »

« — Donc tu ne nies pas. Et ne pas me dire que je joue sur les mots. Si tu veux mon avis, tu devrais donner les noms de tes petits camarades, qui comme toi, pensent que tout leur ai dû. Je ne vais pas témoigner en ta faveur et je n’en ai rien à foutre de ta famille autant que toi tu en as eu à foutre de la nôtre. Sur ce, au revoir. »

Et j’ai claqué la porte, sans me retourner. Malgré la dureté de mes propos, je me sentais libre à présent. Du moins, c’est l’impression que j’avais avant que ma mère me retrouve à l’hôtel. Elle était dévastée comme jamais. De toute évidence, elle ne savait rien de l’existence de cette famille. Et même si elle était au courant des rumeurs et diverses calomnies entourant monsieur Wilson, jusqu’alors, elle nourrissait le secret espoir que tout ne soit que des racontars.

« — Tu sais quoi ? On va les oublier et profiter de quelques jours ici à Londres. Maman, tu n’as pas à te sentir coupable. »

Les heures passèrent puis bien malgré moi, je vis le sms que Kelly m’avait envoyé alors que nous étions encore dans l’avion. Et dans cette même continuité désagréable, je vis qu’elle avait cherché à m’appeler.

« — Je dois passer un appel. Tu peux commander sans moi ? » Enfilant mon manteau jusqu’au col et mes gants, je sortis dehors avant d’enfin me résoudre à appeler Kelly.


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