(01) Je suis née le 1er décembre 2000 à Madrid. Ma mère est Adora Goma, une célèbre pianiste congolaise qui, grâce à son talent, a subjugué l’Europe et le monde entier. En effet, ma mère s’est produite dans les plus grandes salles de théâtre d’Europe, elle en est très fière. Elle a abandonné sa carrière internationale 3 ans après ma naissance, n’arrivant plus à gérer sa carrière et sa vie familiale. Ce fut un choix très difficile, qu’elle a eu énormément de mal à accepter. Elle est devenue professeur de piano et a commencé à enseigner dans une grande école madrilène, mais cela n’a jamais été suffisant. Quant à mon père, Marco Diaz, il est ingénieur dans une grande entreprise espagnole et est très fier également de son parcours. Il a souvent été en déplacement et a beaucoup compté sur ma mère pour notre éducation. Mes parents sont tombés fou amoureux après la troisième représentation à Madrid en 1993 et depuis, ils ne se sont pas quittés et ont même eu deux beaux enfants : mon grand frère, né en 1998 et moi-même. Mes parents ont toujours été le couple parfait pour moi. Même après quasiment 30 ans de vie commune, ils s’aiment comme au premier jour et sont toujours là l’un pour l’autre. Ils ont une histoire d’amour que tout le monde envie, moi la première. (02) J’ai toujours été une fille débordante d’énergie et souriante. Je courais, dansais, sautais partout ce qui avait le don d’exaspérer ma mère qui ne pouvait pas avoir deux minutes pour elle. Il fallait toujours me trouver une occupation sinon je passais mon temps à faire bêtises sur bêtises. (03) Ma mère m'a transmis sa passion pour le monde artistique. J'ai commencé les leçons de piano à 4 ans lorsque mes mains ont été assez grandes pour effectuer les enchaînements sur le clavier. J'ai commencé la danse classique à 6 ans, le flamenco à 8 ans. Je n'ai jamais arrêté de danser depuis. Ma mère m'a toujours poussé à être la meilleure dans tout ce que je faisais. Il fallait toujours que je fasse mieux. Mieux que les autres, mieux qu'elle. Elle m'a toujours mis beaucoup de pression, une pression que je n'ai pas toujours su gérer, car j'ai toujours craint l'échec. J'avais tellement peur de la décevoir que j'essayais toujours de me surpasser pour être la meilleure. (04) D'aussi loin que je me souvienne, je n'ai jamais été proche de mon grand frère. Mon frère est l'enfant préféré de ma mère, il envie la relation que j'ai avec mon père. Mon frère avait le droit de regarder la télé et de jouer quand moi je devais aider ma mère à faire toutes les tâches ménagères de la maison sous prétexte qu'un homme n'a pas à les faire. Je devais toujours repasser derrière lui et ça m'énervait tellement. Lui, il jubilait de me voir trimer et se faisait un malin plaisir de saboter mon travail afin que ma mère me passe un savon. Quoi que je dise, j'étais toujours en tort avec elle. (05) J’ai toujours été très complice avec mon père. C’est grâce à lui que j’ai tenu dans cette famille de fou. Dès que mon père était présent, il prenait systématiquement ma défense et je passais souvent le plus clair de mon temps avec lui. J’adorais aller voir un match de foot avec lui. J’adorais l’ambiance du stade, la foule qui suit attentivement le match, l’explosion de joie lorsqu’un but est marqué. Mon père m’emmenait également voir des pièces de théâtre ou des ballets, malheureusement ces moments se sont fait plus rare à l'adolescence. (06) Lorsque j’étais adolescente, je rêvais d’avoir plein d’amis et d’être populaire. Malheureusement, cela ne s’est pas passé comme je l’espérais. J’ai été harcelé par deux filles qui m’ont fait la misère pendant plus de deux ans. Coups bas, hypocrisie, moqueries, cela a été très dur pour moi. J’avais tellement honte que je n’en ai parlé à personne de ma famille. Mon frère et moi partagions la même cour de récréation, mais il ne se rendait compte de rien. Seule ma meilleure amie de l’époque était au courant et me soutenait vraiment. J’ai eu énormément de chance d’avoir une amie comme elle. En parallèle et comme mes notes ont légèrement baissé, ma mère m’a menacé de ne plus me payer mes cours de danse. J’avais besoin des cours de danse pour m’évader, c’était vital. C’était là où je me sentais le mieux. Je pouvais libérer toute cette tristesse, colère et frustration que j’avais à l’intérieur de moi pour en faire quelque chose de magnifique.  La danse m’a permis de m’accrocher et de me battre car je savais que tout finirait par s’arranger. (07) Lorsque j’ai eu 15 ans, mon père a eu une promotion et nous avons déménagé à Barcelone. Ce déménagement m’a fait énormément de bien et m’a permis de me réinventer. Je ne voulais plus être celle d’avant qui subissait sans rien dire. Celle qui fuyait le regard et qui se laissait marcher dessus. Je ne voulais plus qu’on me fasse du mal. J’ai commencé à rendre les coups que l’on me donnait et je ne me suis jamais sentie aussi bien. (08) Un an et demi après notre emménagement à Barcelone, j'ai décidé d'arrêter de jouer du piano et je me suis mis au théâtre. Le dialogue entre ma mère et moi était de plus en plus difficile et je voulais vraiment me détacher d'elle. Je ne voulais plus être la fille modèle, je voulais découvrir qui j'étais et suivre mon propre chemin. Bien sûr, elle n'a pas été d'accord et j'ai commencé à me rebeller. J'ai même fini par être raccompagné deux fois par des policiers pour état d'ivresse sur la voie publique. Mes parents étaient furieux et moi ça m'amusait. J'avais besoin de m'étourdir et de vivre. Je voulais plus de libertés, je voulais faire mes propres découvertes. Bien sûr, mes notes en classe ont chuté, je n'étais plus la meilleure de la classe et j'ai même fini par redoubler ma dernière année. Je l'ai très mal vécu mais c'était mérité, je ne faisais rien et je n'avais pas le niveau. Elle perdait le contrôle de ma vie et je me braquais encore plus, je ne veux pas devenir avocate ou médecin, je veux être danseuse ou actrice. Je veux vivre de ma passion tout comme elle l'a fait pendant des années. Je voulais revenir vivre à Madrid pour pouvoir étudier à l'école des arts de la scène. Je souhaitais vraiment mettre une distance entre mes parents et moi afin qu'elle ne continue plus à contrôler ma vie. J'ai fini par faire un compromis avec mon père. Si j'obtenais mon bachillerato avec mention, je pourrais y aller et il financerait mes études. Alors je me suis donné les moyens pour obtenir ce que et je l'ai eu mon Bac Artes avec mention. Il était hors de question d'échouer une deuxième fois. (09) J'ai intégré l'école des arts de la scène il y a trois ans. La phase de sélection a été intense, mais je me suis accrochée et battue. J'ai mérité ma place. Quand j'ai su que cela a été prise, cela a été le meilleur jour de ma vie. Depuis, je travaille dur pour conserver ma place et ne pas redoubler, comme tous mes camarades. Je ne suis jamais retournée à Barcelone, même pour les vacances de Noël, je trouve toujours un moyen pour ne pas retourner auprès de ma famille. (10) Depuis mon dernier copain qui m'a trompé, je ne veux pas retomber amoureuse. Je crains même de retomber amoureuse alors je mets directement des barrières quand je sens que je commence à m'attacher à un garçon et je préfère largement me concentrer à fond sur ma carrière. Je suis célibataire et je compte bien en profiter.

Divers et en vrac : Je suis passionnée par le football et le Real de Madrid est mon équipe préférée ● J'adore faire du cardio et de la boxe surtout quand je suis stressée ● Je ne peux pas rester en place sans rien faire ● J'adore les films romantiques et les comédies ● Le printemps est ma saison préférée ● Je suis une accro au chocolat et à mes 3 thés du matin ● J'adore écouter de la musique, mes airpods sont presque greffés à mes oreilles  ● J'adore jouer aux jeux vidéo ● J'adorerais faire le tour du monde dès que j'ai fini mes études ● Mes parents paient simplement mes frais de scolarité et ma chambre à l'école, pour le reste, je dois enchainer les petits boulots ● J'ai beaucoup de mal à faire confiance aux gens que je rencontre, mais si vous gagnez ma confiance, il est difficile de la perdre ● Je n'ai pas peur de défendre mes opinions et de défendre les autres quand je vois une injustice.