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Habrá deportes

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Alejandro Wilson
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Sujet: Habrá deportes Sam 29 Oct - 0:56


 Perdre le contrôle était un luxe que je ne pouvais me permettre. Et même si nous étions loin de la perte de contrôle, ma patience était bel et bien entamée. Ma mère pour commencer. Voilà des jours que j’évitais ses appels. Une fois n'est pas coutume, elle voulait me parler de mon père. Moi, je ne voulais rien entendre à son sujet et continuais à vivre ma vie comme si de rien n’était. Cependant, je ne pouvais ignorer la multitude d’appels, de messages vocaux, de SMS et de mails envoyés par celle à qui je devais la vie. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle dépensait de l’énergie et perdait un temps qu’elle pourrait allouer à des choses plus importantes, comme gérer sa compagnie par exemple.

Il y avait également la nouvelle. Jamais ô grand jamais, je n’avais vu une « actrice » aussi sûre de sa personne. J’irais même jusqu’à dire qu’elle suintait la suffisance et le mépris. Ce qui m’amenait à me demander comment pouvait-on laisser une telle personne enseigner à des jeunes pleins de rêves ? Nul doute que la sorcière se fera un malin plaisir à briser les espoirs du plus grand nombre. Et je suis prêt à parier que certains, même anéantis, continueront à l’ériger sur un piédestal ; allongeant sa pathétique existence artistique. Pourquoi suis-je encore en train d’y penser ? Cela ne fait que lui donner une importance qu’elle ne mérite pas.

Repus d’avoir autant écrit, j’abandonnais à présent le clavier de mon ordinateur. À peine ai-je eu le temps de me relire, que mon portable se mit à nouveau à sonner.  — Quoi ?  lâchais-je en oubliant la formule de politesse de rigueur.  — Bonjour maman !  me rattrapais je.  — Oui, j’ai bien reçu ta multitude de messages et non je n’ai toujours pas envie de parler de ce type malade en phase terminale de sa monumentale connerie.  Évidemment, qu’elle me reprit pour me faire la leçon, mais ce qu’elle me dit ensuite m’obligea à me redresser.  — Comment ça il n’est pas malade ? Maman, arrête de tourner autour du pot. Dis-moi ce qui se passe ?  Bien sûr, elle s’évertua à ne rien dire et me demanda de la rejoindre où elle était en résidence avec sa compagnie.

Nous étions donc là, dans le café des artistes, face à face. Je n’attendais rien de ce rendez-vous, mais je voulais avoir la paix et permettre à ma mère de se décharger de problèmes qui n’étaient certainement pas les siens.  — Je t’écoute !  Elle m’observa un court instant, avant de boire une gorgée de thé et de s’éclaircir la voix. De toute évidence, ce qu’elle avait à me dire n’était pas facile.

« En théorie, ça n’est pas à moi de le faire, mais comme les relations entre vous sont… »

 — Inexistantes. Tu sais, ça n’est pas parce qu’il est venu me chercher à New York, que ça fait de lui un héros. 

« Je sais Alejandro. Ça n’est pas la question. »

 — Si c’est là tout le problème. Tu n’as aucune dette envers lui. C’est toi qui lui as demandé d’aller me chercher. Sans ça, il ne serait pas venu. Il n’a fait que penser à son nom, rien de plus. Ça a toujours fonctionné ainsi. 

« Il est venu quand même. »

Je voyais dans son regard qu’elle était dépitée, car j’avais visé juste. La réputation était avant tout, ce qui avait poussé mon père à faire le trajet pour me sauver des griffes de la Grosse Pomme. Il est vrai qu’à cette époque où j’avais touché du bout des doigts mon rêve, le nom de Wilson commençait à être associé à un échec retentissant et à des histoires que l’on aurait aisément pu classer dans la rubrique « faits-divers. » Mon père, soucieux de son image, avait volé à mon secours pour avant tout préserver sa renommée.

 — Maman, arrête de tourner autour du pot. Qu’est-ce qui se passe ?   Ma mâchoire se crispa lorsqu’elle évoqua le mouvement « me too. » J’avalais difficilement ma salive et je serrais le poing si fort, que mes phalanges se mirent à blanchir. A présent, les paroles de ma mère étaient un lointain écho, presque inaudible. Une fois encore, tout n’était qu’une question d’image.

 — Des étudiantes l’ont balancé, j’imagine ? 

« Pour l’instant c’est contenu, mais ça ne va pas durer. Il veut qu’on l’aide, comme il t’a aidé. »

 — Si les faits sont avérés, ne compte pas sur moi pour jouer les sauveurs. Et moi tu y as pensé ? J’enseigne et tout le monde sait que je suis son fils. De quoi vais-je avoir l’air ?  J’étais furieux et incapable de tenir en place. Comment pouvait-elle le défendre et lui accorder le bénéfice du doute en de telles circonstances ?

 — N’oublies pas qu’il t’a trompé maman et pas qu’une fois !  lâchais-je avec amertume en sortant de quoi payer nos consommations. C’en était trop pour moi. Bien plus que ma patience, c’est ma résistance qui était mise à mal. C’est donc le cœur lourd que je décidais de quitter les yeux. J’avais envie de crier à pleins poumons, de frapper le mur à mes côtés, mais pour une raison que j’ignore je parvins à me contrôler. Peut-être devrais-je me défouler dans une enceinte plus conventionnelle pour le lâcher-prise.

J’étais ainsi repassé chez moi pour récupérer mon sac de sport dans lequel j’enfilais de quoi me changer. Il fallait impérativement que je m’occupe l’esprit et me défouler demeurait la meilleure des alternatives. Je retrouvais donc avec entrain, la salle de sport où j’avais mes petites habitudes. Écouteurs sur les oreilles, je commençais à courir sur le tapis de course. Vingt minutes plus tard, pas encore calmé, j’optais pour quelque chose d’un peu plus intense en me dirigeant vers l’espace alloué à la musculation avant de finalement opter pour le rameur. Dès lors, j’augmentais le volume dans les écouteurs et guidé par le tempo et toute ma hargne, je commençais à tirer la barre. J’ignorais combien de temps il me faudrait pour redescendre en pression, mais une chose est sûre, j’étais prêt à dépenser tout ce qui pouvait l’être.




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Kelly Martinez
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Sujet: Re: Habrá deportes Sam 29 Oct - 13:54

Une semaine s'était écoulée depuis la rentrée, et donc deux depuis mon arrivée à Madrid. Dire que je me sentais chez moi dans cette ville serait mentir, et je ne voulais de toute façon ni le prétendre, ni le ressentir. Je voulais rentrer chez moi à Los Angeles et retrouver ma vie de star. Je voulais reprendre les tournages sur les blockbusters ou des séries à grosse production, faire ce métier qui m'aimait depuis toutes ces années et m'amuser, vivre à mille à l'heure comme je l'avais toujours fait. Être ici en Europe et exercer un métier qui me semblait si peu me correspondre et n'être pas à la hauteur de mon talent me déprimait énormément. Je trouvais refuge dans toutes sortes de soirées plus ou moins mondaines pour tenter d'apaiser mon chagrin et donner le change, l'illusion que tout était sous contrôle, mais force était de constater que c'était plus difficile que prévu. Mon agent m'appelait régulièrement pour prendre des nouvelles, je savais pertinemment que c'était pour s'assurer que je n'allais pas craquer et me tirer. Je n'étais pas folle, malgré les airs superficiels que je pouvais me donner, j'étais assez lucide sur la situation, j'avais besoin de ce travail.

Néanmoins, je devais continuer à entretenir ce corps sublime que je possédais. Je n'avais pas mon coach personnel ici, ni mon prof de yoga, mais il y avait au moins une salle de sport près de l'hôtel. J'avais donc décidé de m'y rendre en ce samedi... Matin ou après-midi ? Aucune idée de l'heure qu'il était, j'étais sortie la veille, j'avais comme toujours beaucoup bu et passé une partie de la nuit avec quelqu'un à qui j'avais finalement demandé de dégager avant de m'endormir.

Après une bonne douche et un bon café, me voilà à la salle. Inscription effectuée, je pus me joindre à un cours de fitness pour commencer. Mes muscles et moi étions ravis de travailler de nouveau. Deux semaines sans rien faire, c'était trop. Je portais un leggins de sport noir moulant et une brassière de la même marque, avec des écritures blanches. Après une bonne heure de stretching, serviette derrière la nuque et une bouteille d'eau en main, j'échangeai quelques mots avec le prof qui semblait sous mon charme, avant de me rendre vers la salle qui contenait les machines. J'optai pour le tapis de course. Je déposai ma bouteille dans le petit réceptacle prévu à cet effet, réglai les paramètres et me voilà dessus. A mesure que j'avançai, je plaçai les écouteurs dans mes oreilles pour un peu de musique. Je courais depuis vingt minutes quand, pour une raison que j'ignorais, je levai le nez du compteur.ob œil fut attiré par quelque chose à ma gauche... Le rameur, ouais OK mais...

OH non, sérieux ?

Il était là... Le collègue insupportable et impoli. Je roukai des yeux avant de replonger mon regard sur le cadran qui indiquait la distance parcourue. J'accélérai la cadence. Comme pour fuir le plus loin possible de cet énergumène. Mais évidemment je faisais du sur place... Que devais- je faire pour ne plus le voir ? Ou du moins pas en dehors de notre lieu de travail hélas commun ? Changer de salle de sport ? Je venais de payer l'inscription et en plus elle était juste à côté de l'hôtel... Non, le mieux à faire était sans doute de l'ignorer. Il n'allait pas passer la journée sur ce rameur... Je ne pus m'empêcher de le regarder faire du coin de l'oeil pendant une coupe de secondes... Il y mettait une certaine vigueur et ses muscles étaient remarquables. Je n'avais pas eu le loisir d'observer cela puisqu'il portait des vêtements long à l'école. Et d'ailleurs, pourquoi l'observerais-je ? Certain il était plutôt... Regardable, mais si désagréable dans son comportement...

Je décidai de ne plus le regarder, et de rester concentrée sur ce que je faisais. Une heure de tapis plus tard, je décidai d'arrêter. Deux heures de sport, il était temps de faire quelques étirements. Je bus une gorgée d'eau et essuyai ma nuque avant d'attraper un tapis, sur lequel je me positionnai pour faire un peu de yoga. Divers étirements et positionnements pour relaxer mes muscles en continuant à les travailler.
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Sujet: Re: Habrá deportes Sam 29 Oct - 14:30


La playlist, si tentée qu’elle en soit une, ne me convenait pas. Pourquoi n’avais-je donc pas pris le temps de m’en créer une adaptée à mon état d’esprit actuel ? J’aurais pu l’appeler « Hargne sportive » ou « je me défonce sur le rameur. » Cette pensée, bien que furtive, me fit sourire l’espace d’un instant. Un sourire qui disparut lorsque je vis le visage de ma mère apparaître sur l’écran. Cette fois, j’avais bien l’intention de l’ignorer. Je lui avais laissé sa chance et puis si c’était pour me parler à nouveau de l’autre connard et de ses soucis de braguette, trop peu pour moi. Pourvu d’une hargne nouvelle, je me mis à ramer de nouveau avec assez d’intensité pour trainer une galère tout entière.

J’ignore combien de temps il s’était écoulé, mais j’étais en nage et je commençais à sentir une certaine résistance dans mes bras. Mon regard se posa alors sur l’écran numérique de l’appareil et qu’elle ne fut pas ma surprise en constatant la performance que je ne cherchais pas. A bout de souffle malgré tout, je m’accordais une pause, saisissant la gourde en inox bleue que se trouvait à mes côtés tout en épongeant avec vigueur mon front à l’aide d’une serviette. Mon portable se mit à vibrer, m’obligeant de ce fait à déverrouiller l’écran pour mettre un terme à ce supplice.

 — Je te rappellerai plus tard !  lâchais-je avant de raccrocher dans la foulée. Allais-je la rappeler comme promis ? Je l’ignore, toujours est-il que j’avais besoin de temps et de distance. Poussant un long et intense soupir, je délestais à nouveau ma gourde de quelques gorgées avant que mon regard ne soit attiré par les étirements d’une demoiselle qui, sur son tapis, œuvrait dans diverses positions. J’avoue que si de prime abord j’étais impressionné par la souplesse de cette charmante personne, j’appréciais tout autant les quelques formes sublimées par le leggin. Plus encore, j’étais focalisé sur son fessier. Comment était-ce possible d’avoir des fesses aussi sublimes ?  Tu t’égares là !  Quoique ? Il n’y a rien de mal à échanger avec une personne dont le fessier vous séduit. Je me mis à sourire à nouveau et décidais donc de m’approcher de la demoiselle pour l’accoster.

 — Bonjour ! Vos étirements sont impressionnants et pas que d’ailleurs !  Je ne compris que trop tard à qui j’avais affaire. Mon sourire disparut aussitôt.  — Ah non c’est pas vrai ! Donc on va aussi se croiser à la salle de sport ? 


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Sujet: Re: Habrá deportes Sam 29 Oct - 15:47


J'avais réussi à oublier la présence de cet horrible collègue extrêmement désagréable, concentrée sur mes étirements de yoga avec la musique adéquate de relaxation dans les oreilles. Les airpods étaient bien pratiques pour ça. De temps en temps, je jetais un œil sur les allées et venues. Je m'aperçus alors qu'il y avait de plus en plus de mecs dans la salle, certains sur les tapis de course, d'autres aux machines de musculation, mais certains étaient simplement debout à côté de la prote à discuter et bien évidemment à me regarder. Bon, j'étais déjà démasquée ici. De toute façon, j'en avais l'habitude, c'était ainsi depuis des années, partout où j'allais, dans les dix minutes voire moins, on m'avait reconnue. Peut-être que el prof de fitness avait parlé. Aucune idée. Je restais cependant concentrée, enchaînant les positions et respirations, cobra, chat, enfant couché, guerrier... Et soudain, une voix me sortit de ma concentration. Je me demandai alors si j'hallucinais complètement, car j'avais reconnu Alejandro Wilson.

Je retira un airpod et me tournai vers lui. Et au vu de sa seconde phrase, je compris qu'il ne m'avait pas reconnue. Cet quiproquo me tira un sourire en coin.

- Bonjour à toi aussi... Comme quoi tu sais te montrer poli et non désagréable.

Les mains sur les hanches, je ne pus m'empêcher de le dévisager brièvement. Son t-shirt lui moulait le torse tellement il avait transpiré. Il semblait pourvu de beaux pectoraux et abdominaux mais je ne pouvais en être sure.

- Et pas que ? Je t'en prie, développe.

J'eus un petit rire, ne pouvant m'empêcher de secouer la tête.

- Si ça te dérange, tu peux toujours aller t'entraîner ailleurs.

Parce que clairement je n'allais pas parcourir toute la ville pour chercher une salle de sport. Celle-ci était juste à côté de là où je dormais, je ne comptais pas en changer.

- Si tu ne veux pas me voir, tu n'as qu'à venir quand je n'y suis pas, hasard ai-je. Je comprends que c'est un vrai problème pour toi, même si mes étirements sont impressionnants, "et pas que", mimai-je avec les doigts.

Je me tournai dos à lui l'espace de quelques secondes pour me pencher, sans plier les genoux, afin d'attraper ma bouteille d'eau et ma serviette. La vue sur ma chute de rein lui était donc imprenable. Puis, je me tournai de nouveau vers mon interlocuteur, tapotant mon cou et le haut de ma poitribe avec la serviette.

- A moins que tu ne veuilles que je t'apprenne quelques étirements ?

Puis, sans le quitter des yeux, presque avec un air de défi, je pris une gorgée d'eau.



Dernière édition par Kelly Martinez le Sam 29 Oct - 19:28, édité 1 fois
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Sujet: Re: Habrá deportes Sam 29 Oct - 16:40


J’étais prêt à jouer les dragueurs de comptoir si cela me permettait de fuir mes problèmes. Et il fallait bien reconnaitre un certain charme à la demoiselle que je m’apprêtais à accoster. Si par chance, j’avais pris le temps d’observer le miroir qui lui faisait face, j’aurais vite compris mon erreur. Malheureusement pour moi, j’étais tellement ailleurs, que je ne m’étais même pas donné cette peine à mon grand dam.

Me voilà confronté à Kelly Martinez qui était incontestablement la dernière personne que je voulais voir ; si tenté que je veuille la voir un jour, hormis peut-être dans un avion. Toujours est-il qu’elle était là et que c’est bien elle que je venais d’accoster. Mais bien plus que la désagréable surprise de la découvrir en ces lieux, c’est le fait de ne pas l’avoir reconnu qui me m’étais mal, plus encore après avoir tenté une approche qui trahissait le fait que son derrière ne me laissait pas indifférent.

Je me sentais bête et peinais à savoir où me mettre maintenant. Mâchoires serrées, je tâchais de ne rien laisser paraître alors qu’elle retirait l’un de ses airpod ; force est de constater que nous avions la même marque dans quasi le même coloris. Et la voilà qui laissait paraître ce que je percevais comme un sourire victorieux. J’étais perdu.

 — Ça dépend des personnes. Et à n’en pas douter, si j’avais su que c’était toi…  Ma phrase resta en suspens. Elle me dévisageait brièvement certes, mais ne s’en privait pas.  — Je n’ai rien à développer. Je t’ai pris pour quelqu’un d’autre c’est tout.  Mon Dieu, quelle pathétique justification ! Dès lors, elle était en position de force et le petit rire qui émanait de sa (sublime) gorge trahissait cet état de fait.

 — J’ai mes habitudes, alors je me vois mal aller m’entrainer ailleurs. Il ne me reste plus qu’à tolérer ta présence.  Je venais ici depuis le début de mon sevrage. Puis, je payais un abonnement. Donc il aurait été idiot, par fierté, d’aller voir ailleurs. Et je n’étais pas prêt à lui faire ce plaisir.

— Oui genre venir le matin, pendant que tu fais ta grasse matinée, je suppose ?  lançais-je avec sarcasme en tentant de reprendre contenance pour ne pas lui laisser le moindre avantage. Et alors que je m’apprêtais à répliquer de plus belle, elle se tourna et fit mine de ramasser sa bouteille. Mon regard se détourna presque aussitôt, pour m’éviter quelques complications. Elle avait compris et semblait bien décidée à en jouer. Et la voilà qui me faisait face à nouveau, victorieuse et toujours dans un excès imbuvable de fausse séduction.

— Toi m’apprendre quelque chose ?  lançais-je à nouveau avec défi.  — Je suis curieux de voir ce que tu pourrais m’apprendre.


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Sujet: Re: Habrá deportes Sam 29 Oct - 19:46


Voir encore Alejandro après une semaine entière à supporter son air suffisant qui essayait de me montrer qu'il était chez lui dans cette école des arts et pas moi et a tenter de me rabaisser, me paraissait déjà beaucoup, mais constater qu'il fréquentait cette salle de sport où je venais de m'inscrire... C'était trop. Ceci dit, en l'ovservant et écoutant ses propos, je compris que je pourrais utiliser tout ceci à mon avantage pour me venger.

- Pour quelqu'un d'autre ? Tu veux dire que tu connais quelqu'un qui a la chance de me ressembler de dos et que tu es sympa avec elle ? Waow !

Oui je me moquais de lui. J'eus un nouveau rire en l'entendait parler de tolérer ma présence.

- Qui te dit que la plus grande difficulté sera pour toi ?

Je proposais de ne pas venir en même temps que moi, et voilà qu'il en profitait pour m'envoyer une pique... Sur la grasse matinée. Je haussai un sourcil.

- il me semble que tu es là pour et... Oh il est pas 7 heures du matin ! dis-je en regardant ma montre connectée. De plus, les cernes ne me vont pas au teint.

Je voulus le taquiner davantage après lui avoir donné une nouvelle fois, exprès cette fois-ci, l'occasion de reluquer mon magnifique fessier. De nouveau face à lui, je mordillai le bouchon de ma bouteille avant de me redresser.

- Je pourrais t'apprendre la souplesse, vu que tu sembles raide comme un piquetdis-je en levant une jambe et la reposant sur son épaule. même si la raideur aide quelques fois... Mais ça prendrait trop de temps. Je peux te mettre au défi sur n'importe laquelle de ces machines, ajoutai-je en reposant mon pied au sol.

Sourire aux lèvres, j' étais remontée comme une horloge, prête à lui faire ravaler ses préjugés d'idiot du village. J'étais fatiguée et ça tirait de partout, mais pour lui rabattre son caquet, j'étais prête à en faire plus et sauter le petit déjeuner. Ou plutôt le déjeuner ? Ou... Quelle heure était-il ?
Je croisai les bras et le regardait dans les yeux, attendant de voir ce qu'il répondrait ou s'il se défilerait.


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Sujet: Re: Habrá deportes Sam 29 Oct - 20:54


Elle était là, j’étais là. Cela n’augurait rien de bon. Je plaignais déjà nos hypothétiques spectateurs. Quoique, un rapide coup d’œil, me permit de comprendre que la plupart des mâles en présence, étaient plus focalisés sur le derrière américain, que sur la scène qui se jouait devant eux.
Mâchoires serrées, je l’observais pour glaner la moindre information susceptible de lui clouer le bec. Mais rien ne venait et elle demeurait victorieuse après m’avoir finement aguiché.

— Je ne suis pas certain que de te ressembler soit une chance, sauf peut-être si l’on omet ton caractère et encore. Et oui, ça m’arrive d’être sympa, tout n’est qu’une question de point de vue et de personne.  Plus elle se moquait, plus je redoublais de sarcasme. Mais de toute évidence, il en faudrait bien plus pour mettre à mal ce petit sourire en coin qui ne la quittait plus dorénavant.

— Ah oui pardon, j’avais oublié à quel point ma présence t’était pénible.  Était-ce vraiment le cas ? Car j’ai beau avoir des défauts, rares étaient les personnes à ne pas s’accommoder de ma présence. Mais soit, là n’était pas la question. D’ailleurs, j’en étais encore à chercher la problématique, comme si soudainement je me retrouvais confronté à un problème qu’il me fallait régler.

— Je suis là pour ? Le décalage horaire t’empêcherait-il de finir une phrase ou d’avoir un pied dans la réalité ? Car effectivement, il n’est pas sept heures du matin. Et pour avoir des cernes, il faudrait déjà être fatigué.  J’aurais presque pu entendre ma langue claquer tant le propos me semblait acerbe. Mais je commençais à connaitre la demoiselle, assez pour me dire qu’elle n’était pas en reste et qu’il fallait que je me prépare à contrecarrer son attaque. Étais-je prêt ? Non, tellement que j’en venais à maudire le créateur de ne pas m’avoir pourvu du don d’omniscience. Cela m’aurait évité bien des désagréments à coup sûr.

 — J’étais persuadé que tu allais réussir à caser le fait que j’ai un balai dans le cul. Raide comme un piquet c’est gentillet, surtout pour toi.  Et pour me prouver qu’elle était éminemment plus souple, elle leva sa jambe et la posa sur mon épaule. — J’avoue, c’est plutôt impressionnant, bien qu’inutile. Mais donc, tu voudrais me lancer un défi ? Tu as tant d’ego que ça ? Je pourrais te dire que je te prends où tu veux, quand tu veux. Mais à n’en pas douter, mon propos serait détourné. 

Bien sûr, je n’étais pas encore fatigué, mais ma colère était retombée autant que le besoin de me défouler. Mais pour une raison que j’ignore, je me refusais à tourner les talons, je ne voulais pas lui donner ce plaisir, hors de question.

— On va commencer par le tapis de course. À moins que tu aies peur de te casser un ongle ? 


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Sujet: Re: Habrá deportes Dim 30 Oct - 1:37


.Si d'habitude il m'agaçait au plus haut point, cette fois c'était différent. Je ressentais comme un avantage du fait qu'il s'était trahi en faisant comprendre qu'il ne me trouvait pas repoussante, loin de là. Et je comptais bien lui faire payer ses divers manques de respect à mon égard grâce à ça. Lui faire comprendre qu'un pécore malpoli de son espèce ne m'arriverait jamais à la cheville et ce dans n'importe quel domaine.

- Ce n'est peut-être pas une chance, bien que je sois persuadée du contraire, mais en tout cas la personne avec qui tu m'as soi-disant confondue a failli recevoir un compliment...

Je ponctuai cette remarque d'un clin d'œil avant que la conversation ne poursuive.

- En fait, j'ai l'impression que c'est plutôt toi qje ma présence incommode. Vu que tu ressens le besoin de faire sentir à chaque fois que ma place n'est pas ici.

Je soupirai en voyant qu'il ne comprenait pas ma réponse.

- Tu es là toi aussi, et pourtant on est loin d'être à l'ouverture, donc je suis pas plus feignasse que toi, c'est ça que ça voulait dire... Oh là là, la subtilité c'est pas ton truc hein ? D'ailleurs, c'est quoi ton truc en fait ?

Je ne pus me retenir de rire encore face à son énième tentative de me rembarrer, mais qui ressemblait davantage à une complainte.

- Ce que tu mets dans ton derrière ne me regarde pas, mais peut-être que ça te détendrait un peu, j'en sais rien. Demande à ce type de l'accueil super musclé, Eduardo je crois, je suis sure qu'il te fera le plus grand bien.

J'espérais qu'il serait choqué, pour voir à quel point il était prude. Ma petite démonstration de souplesse sembla ne pas l'émouvoir plus que cela. J'esquissai un sourire.

- Oh détrompe-toi, être souple peut s'avérer utile dans bien des domaines... Mais tu n'en sais sans doute rien, on en revient au balais...

Quant au reste de son propos qui aurait pu être détourné, je ne p'us retenir un rire sarcastique.

- Tu peux toujours rêver, amigo. Tu serais le dernier être humain sur terre, je préférerais me faire un cactus, ce serait plus agréable.

Je finis par hausser les épaules.

- C'est toi qui prétends n'avoir rien à apprendre... Qui a donc l'ego le plus disproportionné ?

Il désigna les tapis de course et je souris. J'en sortais voilà quelques dizaines de minutes, j'avais eu le temps de détendre mes muscles.

- Parfait. Combien de temps ? Quel réglage ?

J'attends qu'il me le dise et m'installai sur y des trois tapis présents, attendant qu'il fasse de même. Puis une fois tous deux prêts, nous pouvions démarrer. J'espérais réussir à lui clouer le bec. Il semblait que nous ayons des spectateurs.

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Sujet: Re: Habrá deportes Dim 30 Oct - 2:27


J’aurais tant voulu détourner le regard, remettre mes écouteurs pour m’isoler et tentais d’oublier cette désagréable rencontre. Si seulement c’était si simple, j’aurais déjà repris l’écoute d’un vieux titre de Bon Jovi pour mieux me détendre avant de repartir. Mais la fatalité en avait décidé autrement. Ma route avait à nouveau croisé celle de Kelly Martinez et son sublime postérieur.

 — Je vais finir par croire que tu n’attends que ça, que je t’offre un compliment.  Eh bien, tu pouvais toujours attendre ma petite, parce que j’étais bien décidé à ne pas me décrocher la mâchoire sur ton passage. Et je devais bien admettre que ce n’était pas désagréable de se livrer à de telles joutes malgré l’hostilité de certains propos.

 — Ce n’est pas ta présence qui m’accommode, mais ton ego. Il prend trop de place.  Voilà qu’à mon tour je l’affublais d’un clin d’œil alors qu’elle poussait un soupir de consternation face à mon incompréhension.  — Je pense que ce n’est pas une question de subtilité. C’est juste toi qui maitrises mal la langue.  Un taquet en bon et due forme malgré la rudesse de la réplique. Et voilà qu’elle relançait les hostilités en cherchant à s’enquérir sur mes préférences ; une thématique toute choisie après avoir évoqué le fait que j’étais trop tendu. Et de toute évidence, l’histoire du balai dans le cul la fit rire avant de relancer les hostilités de plus belle.

— Eduardo ? Ah non, les grosses baraques ce n’est pas mon truc. Je suis un type sensible, vois-tu et je ne joue pas dans la même équipe que ce brave Eduardo. Pour preuve, je préfère laisser mon regard s’attarder sur un fessier féminin moulé dans un leggin. Et pour ce qui est de la souplesse, ne t’en fais pas, je sais retirer mon balai quand il faut. En tout cas, c’était bien jouer. Attaquer un type sur sa virilité c’est pas mal. J’aurais aisément pu te dire qu’il me suffirait de quelques minutes dans les vestiaires pour te prouver que je peux être souple. Mais le fait que tu préfères te faire un cactus me cause de la peine. Tu en es réduit à ça ? Après chacun son truc, je ne juge pas. 

Malgré la joute bien entamée, un léger sourire prenait vie sur mon visage, force est d’admettre que c’était plaisant de se comporter de la sorte et d’avoir une interlocutrice de cette trempe, qui rendait coup pour coup, sans s’en émouvoir. Mais voilà qu’à présent, nous nous apprêtions à nous affronter sur un autre terrain que celui de la joute verbale.

 — On va commencer par trente minutes, avec un réglage moyen. Ça me semble correct sauf si tu veux prendre une petite pause avant.  Elle était déjà installée sur l’un des tapis à disposition. De mon côté, j’épongeais mon front avant de passer la serviette sur mon coup puis sous mon t-shirt que j’avais légèrement relevé pour atteindre plus facilement certaines parties de mon torse. Et peut-être que j’espérais lui faire un peu d’effet pour la désarçonner.

Et nous y voilà, le minuteur numérique venait de s’afficher sur l’écran, avec toutes les statistiques qui vont avec. Trente minutes, c’était jouable, du moins sans difficulté. Mais j’avais plus de deux heures de sport dans le corps, sans avoir pris le temps de m’étirer. Si je tenais le coup, il était fort à parier que le lendemain serait douloureux autant que la multitude de courbatures qui alourdiront mon corps. Mais je ne pouvais me résoudre à mettre un terme à ce défi. Cela lui aurait fait trop plaisir.

 — Alors c’est quoi ton truc à toi ?  lançais-je le souffle court.



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Sujet: Re: Habrá deportes Dim 30 Oct - 13:02


Décidément, cet idiot aux bras musclés avait un sacré sens de l'humour. Que pouvais-je avoir à faire qu'il m'offre des compliments ? Je n'eus pour toute réponse à lui offrir qu'un petit rire qui montrait bien combien de m'en fichait.

- Mon ego? De la part de quelqu'un qui se trouve être aussi impoli et brute que toi, je trouve cela plutôt gonflé. Et je maîtrise très bien la langue. Personne ne s'est jamais plaint, ajoutai-je avec un clin d'œil.

Il semblait évident que la vanne sur son potentiel mais évidemment inexistant lien avec le charmant et très gay Eduardo l'avait piqué, au vu de sa réponse qui, tout du long, me tira un sourire.

- On peut être gay et viril tu sais. Je ne t'attaquais pas. Tu pouvais aussi être ni, qu'est-ce que j'en sais ? Mais ok, merci pour ces précisions inutiles. Des plans de quelques minutes, ce n'est pas intéressant pour moi. Mais je comprends mieux pourquoi tu gages sur l'endurance ici. Navrée de t'avoir fait de la peine, monsieur le type sensible.

Lui, sensible? Je n'y croyais pas une seconde. Juste un sale con incapable de se remettre en question. Il méritait une bonne leçon, voilà ce qui tournait dans ma tête. Il proposa de régler ça sur le tapis de course. Parfait, j'étais échauffée. Je l'observai s'essuyer le torse. J'apercus alors ce qui semblait être des abdos bien dessinés. Bon OK, il n'était probablement pas qu'un sportif du dimanche. Mais je n'allais pas me laisser impressionner par ça, j'en avais vu d'autres.

- Trente minutes, réglage moyen, c'est parti.

Nous pouvions démarrer en même temps. A présent, les quelques personnes qui nous observaient reprirent leurs activités, sans doute pour se rapprocher et mieux écouter.

Allez Kelly, 30 minutes, c'est rien du tout. You can do it.

Voilà qu'après quelques minutes, la voix d'Alej retentit. Sa question me surprit.

- Tu t'intéresses à moi maintenant ? Mon truc... J'en ai beaucoup... Ça dépend dans quel domaine. Pas les balais déjà, dis-je avec un sourire en coin.

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Sujet: Re: Habrá deportes Dim 30 Oct - 15:23


Ah Kelly, très chère Kelly Martinez. Elle avait du tempérament, je ne pouvais lui enlever ça. Autant que son ego grossissant qui lui permettait de servir non sans virtuosité, des piques que les plus faibles n’auraient que peu supportés. Et voilà qu’elle tentait de me taquiner sur ma virilité. Peut-être s’imaginait-elle que j’allais sortir de mes gonds et lui servir, sur un plateau d’argent, cette victoire symbolique que je me refusais à lui donner évidemment. Il était hors de question que la demoiselle prenne l’ascendant sur moi, d’une quelconque façon.

 — Je ne doute aucunement que tu maitrises la langue et tout ce qu’on peut faire avec. Pour ce qui est de la langue vivante, on repassera.  À mon tour, je l’affublais d’un clin d’œil pour lui rendre l’appareil. Vint ensuite un petit soliloque sans intérêt évidemment.  — Les précisions ne sont jamais inutiles si l’on prend le temps de les écouter. Quant à l’endurance, ça dépend de la personne avec qui tu es et de l’envie ou non de vite expédier la chose.  Je trouvais ces paroles débiles. Pourquoi je m’épanchais là-dessus ? Ça n’avait aucun intérêt et pourtant j’y retournais au risque de lui donner de quoi répliquer de plus belle.  — Il me faudra plus que de l’ironie pour être peiné. Mais merci de t’en soucier. 

Je voyais bien que ça fumait dans sa caboche et qu’elle préparait peut-être un mauvais coup pour à nouveau me provoquer, ce que je m’évertuais à faire de mon côté, en laissant paraître ce qui se cachait sous mon t-shirt. Car oui, je n’étais pas peu fier du résultat après des années d’acidité à la salle. M’entretenir m’avait permis de garder mes démons à bonne distance et d’avoir les armes pour lutter contre moi-même. En somme, grâce au sport, je me sentais mieux et dans ma tête et dans mon corps ; un corps que j’avais l’intention d’utiliser pour je l’espère, jouer un petit tour à la demoiselle.

 — C’est parti !  Ok, niveau maturité, on repassera. Mais que voulez-vous ? Nous étions dans une salle de sport. Alors à moins d’avoir un paquet de cartes sous la main, s’affronter sur un tapis de course était (à mon sens) la meilleure des alternatives.

Les premières minutes passèrent sans un mot tant nous semblions concentrés ; peut-être un peu trop à mon goût. Le silence a beau être libérateur pour certain, pour moi il se muait en une chose inquiétante que je ne pouvais me résoudre à accepter. Je relançais donc naturellement la conversation, non sans chercher à déstabiliser la demoiselle à mes côtés.

— M’intéresser à toi ? Non pas vraiment, je tente juste d’instaurer un semblant de conversation histoire de passer le temps. Donc tu ne t’intéresses pas aux balais. J’imagine que tu t’intéresses aux aspirateurs alors. 



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Sujet: Re: Habrá deportes Dim 30 Oct - 22:47


il parlait, encore et toujours. Il ne savait faire que ça.

- C'est cela oui... rétorquai-je en roulant des yeux.

Il pouvait bien penser ce qu'il voulait après tout, moi je savais que je parlais très bien.

- C'est toi qui as dit que tu étais peiné, je te rappelle...

Comment était-ce seulement possible d'être aussi insupportable ? S'il y avait une prix, il aurait la palme d'or !
Nous voilà à présent sur le tapis. Pour ma part, j'étais en mode pilote automatique. Je m'étais étirée après ma première course sur le tapis, je ne sentais plus mes muscles donc l'avantage, c'était aucune douleur. Demain par contre... Mais je m'en foutais, je voulais lui clouer le bec.
Mais lui, il semblait enclin à la discussion, ce qui m'étonna. Je lui fis remarquer que j'aurais pu penser qu'il s'intéressait à moi, ce qui tait évidemment faux. Il ne se priva pas poir rétorquer immédiatement, ce qui m'amusa. D'ailleurs, sa réponse contenait une... Plaisanterie ? Yeux écarquillés sans arrêter de trottiner, je le regardai quelques secondes avant d'éclater de rire.

- Je rêve, tu viens de faire une blague ? Waow Alejandro, c'est miraculeux, tu essaies d'être aimable. C'était de l'eau de Lourdes dans ta bouteille ?

Je ris en me tenant aux barres, continuant ma course, avant de me redresser. Il s'était écoulé à présent une quinzaine de minutes. Je repris un peu de sérieux.

- Et toi, c'est quoi ton truc ? Réponds franchement.

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Sujet: Re: Habrá deportes Dim 30 Oct - 23:46


Je voulais lui clouer le bec pour me repaitre de son échec. Alors, j’avais accepté le défi, ne me souciant guère des courbatures qui, le lendemain, feront de ma vie un enfer.
Le tapis de course sera donc notre arène d’un jour. J’avais beau chercher les gladiateurs, je ne voyais qu’une bande de mâles en chaleur, qui observaient Kelly avec envie. Pour le coup, je préférais m’abstenir de tout commentaire, cela nous évitera un énième débat stérile.

— J’ai dit que j’étais peiné ? Moi !  me désignais je du bout des doigts en prenant place sur le tapis de course. Je voyais bien dans son attitude et dans la façon qu’elle avait de terminer ses phrases que je l’excédais autant qu’elle m’insupportait. À n’en pas douter, elle excellait dans ce domaine, si bien que l’on aurait aisément pu la récompenser pour cela. Peut-être était-ce déjà le cas.

Nous voilà donc, fièrement redressés sur les tapis de courses. Elle était concentrée, assez pour mener à bien ce défi. Moi, à l’inverse, je peinais à rester silencieux, car incapable de m’accommoder de l’absence de paroles. Alors, sans surprise, j’avais brisé le silence et sans doute la concentration de ma rivale d’un jour (je l’espère) ; le tout avec une blague qui de toute évidence, surprenait la starlette qui me regarda et ne put s’empêcher de rire.

— Pour ta gouverne, je n’essaie pas d’être aimable ; ça m’arrive de l’être. Je dois juste être en bonne compagnie ou avoir le bon mood. Tu te doutes bien que la seconde alternative prime sur la première.  Elle se mit alors à rire, non pas pour se moquer, mais parce que la blague était hilarante ; enfin je crois. Toujours est-il que la voir ainsi me parut étrange, car pour la première fois, elle semblait sincère. — L’eau est dégueulasse à Lourdes au passage !  Bouteille en main, je délestais ma gourde d’une gorgée avant de reporter mon attention sur l’écran qui indiquait l’approche des quinze minutes, ce qui me surprit tant je n’avais pas vu le temps passer.

Après quelques foulées, la starlette cesse de rire et reprit son sérieux, ce qui n’annonçait rien de bon pour ma pomme. Et effectivement, sa demande et le fait qu’elle m’imite de répondre franchement, m’obligea un tant soit peu à reprendre mon sérieux, tout en continuait à trottiner.

 — Ce ne sont pas les balais. Mais j’avoue que j’ai une préférence pour les robots aspirateurs, malgré la faible autonomie des batteries. Là, je ne peux pas faire plus franc. À moins bien sûr qu’il soit question d’autres trucs. Ce qui est bien avec les mots, c’est qu’on peut leur faire dire n’importe quoi. Tu n’es pas d’accord ? 



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Sujet: Re: Habrá deportes Lun 31 Oct - 1:28


Je le trouvais chiant à mourir, pédant et insultant. Du moins c'était ainsi qu'il n'avait eu de cesse de se présenter à moi depuis un peu plus d'une semaine. Mais aujourd'hui, je le découvrais sportif, dragueur et visiblement 100% hétéro, puisqu'il n'avait pas relevé ma phrase laissant supposer qu'il aurait pu être bi. Tout ceci allié à un physique loin d'être désagréable. Alejandro Wilson aurait pu me plaire. Mais il s'échinait à essayer de me rabaisser, et ne s'était d'ailleurs toujours pas excusé de m'avoir bousculée la première fois. À l'école, il se comportait comme s'il était en terrain conquis et que je n'étais qu'une pièce rapportée inutile, et je ne supportais pas cela. Certes je ne comptais pas faire de vieux os à Madrid, et à laokndre opportunité, je sauterais dans le premier avion pour Los Angeles, mais tout de même, j'avais droit au respect, autant sinon plus que quiconque.

Je me contentai de hocher la tête face à sa remarque. S'il ne savait plus ce qu'il disait, ce n'était pas mon problème. Tout ce que je voulais, c'était le voir morfler et suer alors que je serais, moi, toujours en forme pour courir devant lui.

- T'as fait l'école du rire espagnole ou quoi ? Tu voulais percer dans le stand up?

Alors que nous avions commencé, sa réplique me fit rouler des yeux.

- Ça va, j'ai bien compris que tu pouvais pas m'encadrer. Sans doute de la jalousie, t'inquiète, tu seras pas le premier. Mais un conseil, arrête avec ça. C'est ridicule, tu vas te casser les dents. Ce serait dommage. Je t'ai jamais vu sourire mais ça doit pas être affreux, alors ne va pas gâcher ça.

S'il m'avait faite rire en me surprenant avec une connerie aussi grosse que son impolitesse, j'en avais marre qu'il me fasse comprendre à la moindre occasion qu'il ne pouvait pas me blairer. C'était réciproque, on avait compris...

- Sans déc, t'es allé à Lourdes ? Et quel miracle espérais-tu ?

Avoir du talent ? Être quelqu'un de sympa ? Je soupirai intérieurement.

- Je ne sais pas de quoi il est question, c'est toi qui as demandé le premier, tu dois donc le savoir. N'oublie pas que je ne maîtrise que mal la langue, c'est toi qui l'as dit, grand expert que tu es.

Alors, qu'est-ce que tu vas répondre à ça ?
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Sujet: Re: Habrá deportes Lun 31 Oct - 16:12


Parfois (rarement, je l’espère), il m’arrive d’être naïf. Oserais-je faire entendre que présentement c’est le cas ? Mouais, disons que j’ai encore ma fierté. Mais il est vrai que j’ai cru à l’hypothétique accalmie, malgré notre rivalité sur le tapis de course, à la recherche d’une performance aussi inutile que stupide. Bon sang, que je la trouvais désagréable, prétentieuse et insultante lorsqu’elle se mettait à revêtir ce que je pensais être une pseudocarapace forgée par le « star système ». Non, ne lui trouve pas d’excuses. Cette femme est imbuvable et de façon consciente qui plus ait. Lui accorder le moindre crédit est une erreur doublée d’une perte de temps. Ce qui m’amenait à me demander pourquoi j’étais encore là, à me fatiguer inutilement alors que j’avais à coup sûr, des choses bien plus importantes à régler ? Et voilà que ce que je cherchais à fuir me revenait en pleine poire. Et si je me contentais de mener à bien ce défi stupide ? Oui, défoule-toi mon vieux, utilise toute cette hargne. Au moins, je ne pensais pas à la bouteille, qui jadis était mon seul moyen de fuir une réalité qui me dépassait.

 — Le stand up ?  lançais-je offusqué. — C’est presque insultant là.  Oui, je n’éprouvais aucune affection pour ce genre de représentation, du moins pas pour les actuels humoristes. Les blagues étaient vulgaires et à peine plus drôles que celles que l’on pouvait retrouver dans les Carambar.

L’échange se faisait moins cordial à présent (bien qu’il ne l’ait jamais vraiment été.) Les yeux au ciel, la voilà qui me sortait l’argument le plus idiot qu’il m’eut été donné d’entendre, si bien que je ne pouvais décemment me taire. — Je n’ai jamais dit que je ne pouvais pas t’encadrer. Tu te fais des films ! Et excuse-moi, mais j’ai du mal à comprendre comment je pourrais être jaloux de quelqu’un que je ne connais pas. En toute honnêteté, avant ton arrivée, j’ignorais tout de toi. Alors pour la jalousie, on repassera.  J’étais un brin tendu, tellement que je n’avais même pas relevé le semblant de compliment qu’elle avait laissé échapper.

— Pas besoin de Lourdes pour avoir des miracles. Pour preuve, tu es là et je te tolère.  Une pique, une de plus pour m’éviter de raconter l’anecdote quant au fait que j’avais accompagné ma mère à Lourdes des années auparavant, lors de l’une de ses tournées. Ouais, tout ça pour dire que cela m’apprendra à vouloir tenter la tâche fastidieuse de faire de l’humour pour une personne avec laquelle je n’éprouve que de l’animosité.

— Je n’ai pas la prétention d’être un grand expert.  Mon portable se mit à nouveau à vibrer à mon grand dam ; moi qui pensais souffler un peu. Je ne pus dès lors de laisser échapper quelques jurons dans la langue de Cervantès avant de finalement me résoudre à m’enquérir de l’identité de la personne qui cherchait à me joindre. Par chance, il ne s’agissait pas de ma mère.  — Excuse-moi !  laissais-je entendre avant de décrocher tout en continuant à courir. Je fus surpris d’apprendre qu’il s’agissait de la boîte que la propriétaire avait choisie pour réaliser les travaux dans mon appartement après le dégât des eaux. Voilà des jours que je n’avais plus de nouvelles et que faute de mieux, je squattais ma classe. — Ecoutez, j’ai été assez patient. En attendant, ce n’est pas vous qui avez un trou béant au milieu de votre salon. Oui, et bien faites votre possible pour que ça ne traine pas. Commencez déjà par venir. Bon, écoutez, on se voit demain. Bonne journée. Je raccrochai sans attendre, constatant au passage que nous venions de dépasser les trente minutes.

— Bon on dirait que le défi est terminé. Écoute, si ça te fait plaisir de penser que tu en as une plus grosse, pas de soucis.  Joignant le geste à la parole, je mis un terme à ma course. De toute évidence, le type à l’autre bout du fil avait eu raison de ma patience et puisque cette journée de merde s’étirait, je préférais y mettre un terme.

— Désolé, mais j’ai des trucs à faire. Au moins, tu as pu flatter ton ego. Je ne souhaite pas une bonne soirée !  Récupérant serviette et gourde, je mis de la distance avec l’actrice. Une bonne chose de faite peut-être. De toute façon, il était fort peu probable que nous ne soyons pas amenés à nous recroiser.


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